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JO 2024 : l’équipe de France d’escrime décimée aux championnats d’Europe

JO Paris 2024dossier
Après Ysaora Thibus victime d’une «lésion ligamentaire» mercredi, Yannick Borel et Sara Balzer, respectivement meilleur épéiste français et favorite au titre olympique en sabre, ont déclaré forfait par «précaution» jeudi 20 juin.
Ysaora Thibus aux Jeux olympiques d'été de 2020, le 29 juillet 2021. (Hassan Ammar/AP)
publié le 20 juin 2024 à 16h52

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L’escrime française pouvait péniblement connaître pire approche des JO. A l’orée du troisième jour des championnats d’Europe à Bâle, elle compte plus de blessés que de médailles, Yannick Borel et Sara Balzer s’étant ajouté jeudi 20 juin à la liste des éclopés. Le meilleur épéiste français et la sabreuse favorite au titre olympique ont déclaré forfait par «précaution».

Pour Borel et Balzer, les motifs d’inquiétude paraissent moindres que pour Ysaora Thibus, souffrant d’une «lésion ligamentaire» au genou gauche après une blessure sur la piste la veille. Mais l’hécatombe semble invraisemblable : une autre fleurettiste, Anita Blaze, a causé une frayeur à ses partenaires, victime mercredi d’une commotion cérébrale après plusieurs chocs avec la coquille de son adversaire.

Une anicroche

Il n’est question que d’une «gêne musculaire» à l’ischio-jambier droit pour Borel, champion olympique par équipes à Rio, et d’une «douleur dorsale qui s’est réveillée lors de l’échauffement» pour la numéro 1 mondiale Sara Balzer, selon le directeur technique national Jean-Yves Robin.

Si Yannick Borel, champion du monde 2018, a pris à la mi-journée un train pour Paris où il doit effectuer des imageries médicales et manquera donc l’épreuve par équipes samedi, rien n’est encore arrêté pour Sara Balzer. «On a tous l’espoir, elle la première, qu’elle puisse participer à l’épreuve par équipes, assure Jean-Yves Robin. C’est juste une anicroche, on serait aux Jeux, elle aurait certainement fait l’effort. Là, il n’y a pas d’utilité de se mettre en péril.»

«Dallas»

Même ton rassurant chez Borel, 35 ans : «C’est une gêne musculaire, les tests de l’encadrement ne se sont pas révélés bons [mercredi] soir. On prend zéro risque et les précautions maximales. Si ça avait été les Jeux, j’aurais tiré», a expliqué le numéro 6 mondial à l’AFP.

Ironie du sort, la blessure de Yannick Borel a entraîné le rappel d’Alexandre Bardenet, qui a formé un recours contre la Fédération car il conteste sa non-sélection pour les Jeux de Paris auprès du Comité olympique français. «On dirait Dallas», résume un membre de l’encadrement.