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Revue de presse

JO 2024 : les médias américains s’enthousiasment pour les sites olympiques de Paris

JO Paris 2024dossier
Du Grand Palais aux jardins de Versailles, en passant par la majestueuse esplanade des Invalides, la capitale française, mise aux couleurs de Jeux olympiques, impressionne la presse outre-Atlantique.
Les épreuves d'escrime au Grand Palais, à Paris, le 28 juillet 2024. (Maye-E Wong/REUTERS)
publié le 1er août 2024 à 5h00

«Les sites tentent de voler la vedette, faisant de l’architecture française le concours de tous les concours», s’enthousiasme le Washington Post. La capitale française, avec ses 15 sites olympiques intégrés dans un décor historique, offre un cadre qui sublime la compétition sportive. «N’importe quel athlète sur n’importe quel site pourrait se réjouir de la même manière», observe le journaliste, mettant en avant la beauté architecturale de Paris.

Les Jeux olympiques sont connus pour leurs stades impressionnants. Comme le souligne le journal américain, «Paris a établi une norme de simplicité élégante». Jusqu’ici, les pays hôtes des JO misaient sur de grands sites sportifs comme le Stade national à Pékin, également appelé «Nid d’oiseau», qui a accueilli en 2008 et en 2022 les Jeux olympiques et paralympiques, l’Olympiastadion des Jeux de Munich en 1972 et le Los Angeles Memorial Coliseum en 1932 et 1984. La capitale française, elle, «n’a pas eu besoin d’une multitude de nouvelles structures pour faire impression», reléguant ses sites sportifs au rang d’«accessoire». Pour la Ville lumière qui regorge déjà de merveilles architecturales, le seul objectif est de «ne pas entraver la perfection».

L’esplanade des Invalides, qui a servi pour les épreuves de tir à l’arc, avec en toile de fond le tombeau de Napoléon Ier, est un exemple parfait d’une sorte de «synergie entre l’événement et le lieu», pour le Washington Post. De même, le Grand Palais, un majestueux monument construit de fer, d’acier et de verre pour l’Exposition universelle de Paris en 1900, qui a porté en triomphe Manon Apithy-Brunet, la sabreuse française médaillée d’or, offrait une descente théâtrale des athlètes avant chaque match, comme «la royauté descendant pour saluer le peuple à une fête», compare le quotidien. «Partout, on regarde avec incrédulité la compétition sportive devenir une œuvre d’art», écrit le journaliste. «La plupart des endroits où vous allez pour assister à des compétitions vous devez faire les deux : regarder vos jeux et être un touriste, témoigne au Washington Post Tara McRae, une touriste australienne. Il n’y a pas de différence ici. Je suis émerveillée où que j’aille.»

Une «symphonie architecturale»

Une «symphonie architecturale», c’est ainsi que le mensuel américain Vogue décrit les sites olympiques parisiens. «Heureusement pour les Jeux olympiques de 2024, les sites sportifs de nombreuses épreuves se trouvent être parmi les lieux les plus prestigieux au monde, comme le Grand Palais, le pont Alexandre III et l’esplanade des Invalides», se réjouit le média.

Le Champs de Mars, au pied de la tour Eiffel, «l’un des espaces verts publics les plus pittoresques et parfaitement symétriques de Paris», est transformé en une arène temporaire de compétition en plein air pour le beach-volley et le cécifoot (football pour non-voyants). Un peu plus loin, situé de l’autre côté de la Seine, rive droite, le Trocadéro est jugé par la journaliste du magazine comme «un site prisé pour ses vues sur la Dame de fer». Vogue souligne que même les lieux historiques comme celui-ci, bien qu’ils n’hébergent pas directement des compétitions, offrent des points de vue spectaculaires pour «les spectateurs des épreuves de triathlon, de cyclisme sur route et d’athlétisme (marathon et marche de 20 km)».

Les Jeux de Paris ont réussi un exploit incroyable : transformer les sites olympiques en destinations à part entière, selon Axios, site d’informations américain fondé par les anciens journalistes de Politico. Paris a trouvé «une solution idéale en se contentant de stades temporaires au cœur de la capitale, tout en utilisant de grandes structures existantes comme le Grand Palais et Versailles», selon le site. «En quarante ans d’événements sportifs, je n’ai jamais choisi quel événement je voulais voir en fonction du lieu de la rencontre. Les Jeux de Paris ont changé cela», écrit la correspondante du média. «Placez les anneaux olympiques n’importe où, et cela prend des airs de spectacle. Mais cette fois, il y a un véritable caractère qui s’ajoute aux enjeux», rajoute le Washington Post.