Menu
Libération
Sécurité

JO 2024 : Paris dément la création d’une «coalition internationale» pour sécuriser les Jeux, mais plusieurs pays enverront des soldats

JO Paris 2024dossier
Le ministre de la Défense polonais a annoncé jeudi 28 mars l’envoi de soldats en France cet été pour participer à la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris. Le ministère des armées préfère parler de renforts, notamment d’équipes cynophiles.
Des policiers prennent part à une simulation d'attaque terroriste dans un stade à Rodez, le 28 mars 2024. (Valentine Chapuis/AFP)
publié le 28 mars 2024 à 16h52

Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement tous les vendredis notre newsletter Libélympique.

Avec la guerre en Ukraine et le conflit entre le Hamas et Israël pour toile de fond, rien n’est simple - c’est un euphémisme - dans l’organisation des Jeux olympiques de Paris. La sécurité d’un événement mêlant 15 000 athlètes et leurs délégations au milieu de millions de spectateurs est le dossier le plus chaud pour les autorités françaises et le comité d’organisation.

Dans ce contexte tendu et sans que l’on sache s’il s’agissait d’un ballon d’essai, d’une bourde ou d’une extrapolation, le ministre polonais de la Défense a surpris tout le monde jeudi 28 mars en annonçant que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des JO, alors que la France est repassée en alerte maximale face à la menace d’attentats après celui de Moscou la semaine dernière.

«Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été», a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés mais évoquant des chiens renifleurs et une mission «de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme».

«Task force»

Stupeur du côté de Paris où le quai d’Orsay, le ministère des Armées et l’Elysée ont commencé par un silence éloquent quand Libération a demandé des précisions sur cette «coalition internationale», un mot qu’Emmanuel Macron a utilisé fin octobre mais il s’agissait alors de lutter contre… le Hamas.

«Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques, comme les capacités cynophiles, où les besoins sont énormes» pendant les JO, a ensuite déminé le ministère français des Armées auprès de l’AFP. «Il ne s’agit pas du tout d’une coalition internationale, a ensuite décrypté une source diplomatique. Dans le cadre d’accords bilatéraux de défense ou d’un mécanisme européen, il peut y avoir des envois de soldats mais ce n’est pas une coalition pour les Jeux olympiques.»

La porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, Joanna Klejszmit, a d’ailleurs parlé par la suite de la création d’une «task force pour les JO», sans la qualification «internationale».

A quatre mois des JO, le gouvernement français a décidé dimanche, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, «urgence attentat».