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Sans dire ce que sera la cérémonie d’ouverture des JO, qui commence à 19h30, Patrick Boucheron explique ce qu’elle ne sera pas. «Ce qui fait l’originalité de cette cérémonie, son risque et sa beauté, c’est qu’on ne tournera pas en rond dans un stade, mais on aura ce lent travelling, ce panorama, cette parade imaginaire dans la puissance qu’a cette ville à s’adresser au monde», a expliqué ce vendredi l’historien et coscénariste du défilé, invité à présenter à la presse la philosophie de la soirée inaugurale des Jeux. Ce ne sera pas non plus une «démonstration de force», comme a pu l’être celle des Jeux de Pékin en 2008. Tout simplement parce que «la France n’est plus en capacité de faire la leçon au monde. On fait avec ce qu’on a, et on a un seul message qui sera mis en mots, en images et en mouvements : oui, malgré tout, on peut encore vivre ensemble».
Les attentats islamistes, qui ont endeuillé la capitale en 2015, n’y seront pas évoqués directement – «ce serait indécent» –, mais ils vont «colorer l’ensemble d’une gamme émotionnelle qui ne sera pas que joie et fierté», a prévenu l’auteur de Prendre dates (Verdier, 2015, avec Mathieu Riboulet), depuis le Centre des médias installé sous la halle du Carreau du Temple. «Oui, les Jeux olympiques et