Baptiste Moirot, connu pour une vidéo virale publiée en 2017, ne portera finalement pas la flamme olympique. Accusé par plusieurs femmes et adolescentes de violences sexuelles, l’influenceur a annoncé ce jeudi 18 avril sur Instagram qu’il renonçait. «A la suite des accusations portées à mon encontre, et après discussion avec le comité d’organisation, j’ai pris la décision de se retirer du relais de la flamme, écrit-il. Par respect et pour protéger ma famille et moi-même.»

Une information confirmée auprès de Paris 2024, qui a également indiqué à Libération que Baptiste Moirot «a pris la décision en lien avec le comité d’organisation de ne pas porter la flamme». Une «décision responsable au regard de la situation», ajoute-t-on de même source.

Récemment désigné pour porter la flamme olympique pour les Jeux de Paris, Baptiste Moirot avait partagé mercredi une story sur son compte Instagram : après des accusations de violences sexuelles, celui-ci affirmait avoir «commis des erreurs», en être «profondément désolé» et avoir «pris conscience de l’importance de (s) es actions» depuis qu’il est «devenu père».

Le désormais influenceur et photographe amateur, qui travaille également dans la restauration, est accusé par plusieurs femmes et adolescentes d’agression sexuelle ainsi que d’envois de messages à caractère sexuel non sollicités. La majeure partie des internautes étaient mineures au moment des faits.

Le déclencheur de cette vague de témoignages semble être l’annonce par l’organisation des Jeux olympiques, le mercredi 10 avril, que Baptiste Moirot serait «l’un des porteurs de la flamme», à la suite d’une pétition lancée sur Facebook et signée par 68 000 personnes. Baptiste Moirot est connu pour sa vidéo devenue virale en 2017, où il est question de feu. Dedans, on le voit brûler du kevlar dans une pinte en étain tout en y projetant du sable au milieu de sa chambre.

Depuis ce retour sur le devant de la scène, les témoignages s’accumulent. Une première internaute a posté lundi sur TikTok une vidéo montrant une capture d’écran d’une discussion pendant laquelle Baptiste Moirot lui demande de lui présenter ses «petites fesses» pour lui mettre une «fessée» car elle est «une vilaine petite fille» qui «mérite d’être punie». L’adolescente avait alors 12 ans et lui, 26 ans. Baptiste Moirot lui a également envoyé une vidéo de sextoy.

Une autre internaute a également posté une capture d’écran d’une discussion qu’elle aurait eu avec l’influenceur. Dedans, il lui décrit avec beaucoup de détails un rapport sexuel qu’il aimerait avoir avec elle dans plusieurs messages. Elle affirme qu’elle avait «17 ans, lui 25». Au moins deux autres internautes accusent l’influenceur de leur avoir envoyé des messages à caractère sexuel non sollicités.

Puis, une femme de 18 ans au moment des faits, explique sur X avoir rencontré Moirot dans un skate parc, il y a dix ans : «Je voulais qu’il m’apprenne à faire du skate et il m’a touché les seins comme si c’était normal.» Des faits allégués qualifiables pénalement d’agression sexuelle.

Contacté par Libération, Baptiste Moirot n’avait pas donné suite au moment de la publication de l’article.