Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.
En ce jeudi, des finales en pagaille, la première journée de l’heptathlon, un affrontement que tout le monde attend, un autre qui n’aura pas lieu et un dernier sorti de nulle part.
Un heptathlon plus que parfait, pour Auriana Lazraq-Khlass ?
En juin, Auriana Lazraq-Khlass a été l’allumette qui avait mis le feu à l’équipe de France lors des championnats d’Europe. L’heptathlète était allée arracher au terme de deux jours d’un combat épique une médaille d’argent surprise et les Bleus avaient enchaîné dans la spirale de la gagne. Cette fois, elle n’entre en scène qu’en fin de programme, après une semaine pauvre en prouesses bleues. D’allumette à sauveuse de meubles ? La Messine pourrait égayer le bilan, à condition de rééditer son heptathlon quasi parfait de Rome où elle était à son meilleur niveau, et souvent davantage, dans les sept disciplines. «C’est impossible à refaire, mais je vais le refaire», assurait-elle lundi. Et pourquoi pas, puisqu’elle affirme être plus en forme qu’en juin et avoir progressé techniquement ? Sans compter qu’elle a pu venir au Stade de France cette semaine pour éviter de se faire surprendre et submerger par les émotions le jour J. Cela ne veut pas dire que vous ne verrez pas de cris et de larmes, hein, ça reste sa marque de fabrique. Quant au maquillage autour des yeux, elle a promis d’innover. On parie sur les couleurs olympiques. Heptathlon, jeudi et vendredi
Entre Femke Bol et Sydney McLaughlin, duel haies sommet
C’est parti pour le duel ultime entre l’Américaine Sydney McLaughlin et la Néerlandaise Femke Bol. La course au sommet. Celle que tout le monde attend depuis une semaine. Et les pronostics vont bon train. Cela fait deux ans que les deux meilleures athlètes de tous les temps sur 400 m haies ne se sont pas affrontées. La dernière fois, c’était aux championnats du monde 2022 et l’Américaine n’avait fait qu’une bouchée de la Néerlandaise – qui a repris le titre l’an dernier en l’absence de sa rivale, blessée. Elles se répondent depuis par chronos supersoniques interposés, sans concurrence chacune de leur côté. Ni l’une ni l’autre n’est donc habituée à ce sentiment de menace qui saisit lorsqu’on sent le souffle d’une adversaire dans son dos, en l’entendant franchir les haies dans le même tempo… Qui saura mieux y faire face en finale ? La Vendéenne Louise Maraval sera de la partie en finale, et comme tout le monde au Stade de France depuis une semaine, elle a fait ses pronos : «A mon avis, ça sera la finale la plus rapide de l’histoire, il va falloir que je m’en serve pour améliorer mon chrono et aller jouer à la bagarre.» Finale du 400m haies femmes 21h25
Sans Sasha Zhoya, Grant Holloway seul haies monde ?
Sasha Zhoya avait de grandes ambitions pour la finale du 110m haies. «Je ne veux pas chanter l’hymne américain ou jamaïcain», annonçait l’athlète franco-australo-zimbabwéen de 22 ans, qui a décidé de courir pour la France en 2019 pour «faire les Jeux à la maison». Mais il savait qu’il lui faudrait d’abord déjouer le piège des demi-finales, mercredi, une étape toujours périlleuse dans une discipline aussi technique. Et ça ne l’a pas fait. Retardé par un mauvais départ, il a terminé quatrième de sa demie – il fallait être dans les deux premiers – et son chrono (13″34) ne suffit pas pour être repêché au temps. Mais son heure viendra, affirme la star de la discipline, l’Américain Grant Holloway : Sasha «ne fait que progresser. Je suis ravi qu’il me coure après, mais tant mieux s’il ne me rattrape pas trop vite.» En attendant de devenir la nouvelle tête d’affiche de l’athlétisme français, Zhoya va retourner à l’Insep, où il s’entraîne avec l’ex-champion du monde Ladji Doucouré, à ses cours de danse classique, son autre passion, nous divertir sur les réseaux sociaux, où il espère «éveiller la curiosité sur la vie d’athlète», et dans les magazines de mode. Avec Los Angeles 2028 dans le viseur et surtout Brisbane 2032: «Porte-drapeau là-bas, c’est comme chez moi, j’aimerais bien…» En attendant, on mise all-in sur nos chances de chanter l’hymne américain ce jeudi soir au Stade de France pour célébrer Holloway, triple champion du monde, qui court à Paris après sa première médaille d’or olympique. Finale du 110m haies, 21h45
Jakub Vadlejch et Neeraj Chopra, l’héritier face au pionnier du javelot
Dans le genre bilan famélique, il y a aussi la Tchéquie. Zéro médaille pour ce grand pays d’athlétisme – qui a enfanté Emil Zatopek, les décathloniens Tomas Dvorak et Roman Sebrle – et surtout immense pays du javelot, terre de naissance des actuels recordman et recordwoman de la discipline, Jan Zelezny et Barbora Spotakova. C’est dire le poids qui pèse sur les épaules de leur unique héritier, Jakub Vadlejch, 33 ans, qui n’a jamais fait mieux que vice-champion olympique. A bien chercher, d’accord, il a un record : il est le lanceur de javelot le plus vieux à avoir franchi pour la première fois la ligne des 90m (il avait 31 ans et 215 jours)… En être là quand on est entraîné par le maître Zelezny en personne ! Malgré tout, le favori de la finale de ce jeudi semble le craindre. «Je me sens bien mais Jakub a l’air en forme aussi. ça va être une grande finale, a déclaré Neeraj Chopra, le champion olympique en titre, qui ne croule pas sous le poids de la tradition sportive de son pays, lui. «Le sport indien est en plein essor. Nous n’avons pas encore remporté beaucoup de victoires aux Jeux olympiques, mais les performances et l’état d’esprit des athlètes indiens ont changé. Je veux leur montrer l’exemple pour que nous puissions rivaliser avec les meilleurs pays.» Pronos : l’héritier ou le pionnier ? Finale du javelot hommes, 20h25