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Libération
Episode 5

JO de Paris 2024 : à ne pas rater côté athlétisme ce mardi 6 août

JO Paris 2024dossier
Comme tous les matins, «Libé» vous propose son guide des épreuves à suivre absolument dans la journée sur la piste violette du Stade de France.
Au Stade de France, pendant les séries du 1500m hommes, le 3 août 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 6 août 2024 à 7h45

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Ce mardi 6 août à Saint-Denis, il faudra avoir les nerfs solides pour assister à un duel norvégo-britannique au sommet, un baroud d’honneur polonais, une île du Pacifique (deux fois ?) dorée, et des courses de Françaises on ne peut plus remontées.

Jakob Ingebrigtsen et Josh Kerr à couteaux tirés sur 1 500 mètres

Pour les Britanniques, voici la course la plus attendue de la semaine au Stade de France. Parce que le Norvégien Jakob Ingebrigtsen les a bien chauffés à prétexter des maladies les deux fois où il s’est fait battre en finale des championnats du monde sur 1 500 m par des Britanniques – Jake Wightman en 2022, Josh Kerr en 2023. Le Covid en 2022 et «une autre maladie, jamais prouvée» en 2023, assure le Guardian, lui-même pas totalement sans parti pris dans l’affaire. Surtout qu’Ingebrigtsen, accusé par Kerr d’avoir «de mauvaises manières sur la piste et en dehors», en a rajouté une couche en assurant qu’il pouvait le battre «les yeux fermés quand il n’est pas malade». Il faut bien reconnaître que le cador norvégien, champion olympique en titre du 1 500 m, double champion du monde sur 5 000 (2022 et 2023), part favori. Les deux athlètes ne s’étaient pas affrontés sur 1 500 m avant la demi-finale de dimanche, où ils se sont contentés de prendre les deux premières places, tout en relâchement. Réservant l’affrontement au sommet pour ce mardi. Finale du 1 500 m, 20h50.

Anita Wlodarczyk continuera-t-elle sur sa lancée de marteau ?

Elle a une Barbie à son effigie (coiffée en brosse bien sûr), s’est illustrée en 2022 en ramenant à la police le voleur qui avait cru pouvoir lui piquer sa voiture, elle adore les fléchettes, a été championne d’Europe de speedway (un type de courses motocycliste), et s’est peinturluré les ongles en bleu blanc rouge avec des dessins dorés de la tour Eiffel et de la Joconde dessus. La lanceuse de marteau polonaise Anita Wlodarczyk est très cool. Et, ce qui ne gâche rien, elle est très forte puisqu’elle est la seule femme en athlétisme à avoir enchaîné trois médailles d’or olympiques (2012, 2016, 2021). Star absolue dans son pays – elle a aussi été porte-drapeau sur la Seine –, la sextuple championne du monde, qui détient toujours le record du monde (82,98 m), ne cache pas son bonheur d’être à Paris, après avoir subi une blessure qui, à 38 ans, a pu lui faire entrevoir la fin de sa carrière. Encore amoindrie, et face à une très forte concurrence, notamment nord-américaine (DeAnna Price, Camryn Rogers et Annette Nneka Echikunwoke), elle sait qu’elle devra faire beaucoup mieux que ses 72,92 m cette saison pour accrocher le podium. Finale du lancer du marteau, 20 heures.

Alice Finot pour une première médaille française ?

«J’ai toujours pensé aux JO comme le moment où toutes les planètes doivent s’aligner.» Enfin, façon de parler pour la Française Alice Finot, pas du genre à s’en remettre aux astres quand il s’agit de planifier sa carrière. L’ex-ingénieure et cavalière de 33 ans a tout calculé dans les moindres détails pour se donner les meilleures chances possibles d’atteindre son objectif, à savoir une médaille olympique sur 3000 m steeple. Son entourage ? Une «dream team». Sa préparation ? Aux petits oignons : «Je me suis entraînée dans des conditions extrêmes de chaleur, d’humidité, de manque d’oxygène…» Sa saison ? «Elle se déroule comme prévu, le titre européen m’était dû, je peux faire mieux qu’au meeting de Paris [où elle a battu le record de France, le 7 juillet, ndlr]». Jusqu’au masque qu’elle porte systématiquement en public depuis un mois pour qu’aucun microbe ne vienne se mettre en travers de son chemin. Restent les aléas du 3 000 m steeple, une course «badass où tout peut se passer à n’importe quel moment». Finale du 3 000 m steeple, 21h10.

Julien Alfred, vers deux médailles d’or pour Sainte-Lucie ?

Sha’Carri Richardson, deuxième sur 100 m, ne pourra pas prendre sa revanche sur celle qui l’a battue samedi : elle n’a pas réussi à se qualifier sur 200 m lors des sélections américaines. Quant à la championne du monde en titre du 200 m, la Jamaïcaine Shericka Jackson, déjà absente sur 100 m, elle n’était pas au départ des séries du 200 m dimanche. De quoi simplifier la tâche de Julien Alfred pour réussir le doublé 100-200, si elle a récupéré de sa victoire sur 100 m et de la longue nuit qui a suivi. Finale du 200 m femmes à 21h40.

Louise Maraval et Shana Grebo, toujours plus haies

En attendant la finale de jeudi et l’affrontement au sommet entre les deux goat (pour «greatest of all time») de la discipline, la Néerlandaise Femke Bol et la Jamaïcaine Sydney Mclaughlin-Levrone, gardons un œil sur Louise Maraval, 23 ans, l’une des grandes révélations françaises de l’année avec une progression fulgurante qui l’a déjà amenée à la médaille d’argent des championnats d’Europe en juin, derrière Femke Bol. Aux championnats de France, son coude-à-coude avec l’autre Française en lice sur le 400 m haies olympique de ce mardi soir, Shana Grebo, 23 ans également, les menait toutes les deux à battre leur record personnel. La Vendéenne Maraval l’avait emporté sur l’étudiante de l’université de l’Oregon Grebo. En attendant de battre le record de France de Marie-José Pérec, dont elles se rapprochent toutes les deux sensiblement, leur objectif sera d’arriver ensemble en finale du 400 m haies. Demi-finales du 400 m haies, 20h07.