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Libération
Episode 6

JO de Paris 2024 : à ne pas rater côté athlétisme ce mercredi 7 août

Comme tous les matins, «Libé» vous propose son guide des épreuves à suivre absolument dans la journée sur la piste violette du Stade de France.
La piste d'athlétisme du Stade de France, le mardi 6 août, lors des épreuves de 110 m haies. (Denis Allard/Libération)
publié le 7 août 2024 à 6h00

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Des haies françaises au 3 000 m steeple kényan, en passant par le lancer de disque d’Europe de l’Est… En ce sixième jour d’épreuve, Libération sombre dans les histoires d’héritage.

Zhoya, Belocian et Mohamed prêts à porter haies la tradition française

C’est sûr, à la télé, vous aurez droit à la rediffusion de la fameuse finale olympique de Guy Drut, sur 110 m haies, en 1976 à Montréal. Fondateur. Peut-être aussi au sacré mondial, en 2005, de Ladji Doucouré, aujourd’hui entraîneur de Sasha Zhoya. On vous épargnera sans doute la rediff où le même Doucouré trébuche sur la dernière haie alors qu’il a le titre olympique à portée de main en 2004 à Athènes… Evoquera-t-on aussi Pascal Martinot-Lagarde, recordman de France, multimédaillé en grand championnat, et qui vient de prendre sa retraite ? Obligatoire.

Bref tout ça pour expliquer que le 110 m haies, en France, c’est du sérieux. Une «tradition». Une «spécialité». Comme ce fameux «cassé du renard» qui a permis à moult hurdleurs français de coiffer sur la ligne leurs adversaires les plus redoutables… En tout cas, cette force française ne s’est pas démentie en ces Jeux olympiques. Alors que l’équipe de France se prenait les pieds dans le tapis un peu partout à Saint-Denis, qui n’a pas failli ? Sasha Zhoya, la «pépite» ou le «joyau» (comme vous l’entendrez dire, on le parie aussi), Franco-Australien de 22 ans, aussi showman que talentueux, destiné à devenir la nouvelle tête d’affiche de l’athlétisme français. Il y aura aussi en demi-finales Wilhem Belocian et Raphaël Mohamed, passés, eux, par les repêchages. 3 Français sur 16 concurrents en demies, combien en finale ? Sauf catastrophe, le 110 m haies étant une épreuve propice aux chutes, une place est déjà réservée par l’Américain Grant Holloway. Demi-finales, 19h05.

Les Ethiopiens prêts à fouler aux pieds la tradition kenyane

Là, peu de chance qu’on tente de vous appâter à la télé avec une vieille vidéo en noir et blanc sortie des limbes (Joseph Mahmoud, en argent en 1984 à Los Angeles, on nous l’a jamais sortie celle-là), il y aura peut-être un mot quand même pour évoquer le Français Bouabdellah Tahri, médaillé de bronze mondial (en 2009) et surtout premier Européen à rivaliser avec les Kényans, avant Mahiedine Mekhissi-Benabbad, triple médaillé olympique. Mais on miserait plutôt sur un petit revisionnage du dernier tour de la finale d’Alice Finot pour remonter le moral général.

Car côté hommes, ça ne l’a pas fait chez les Bleus. Ils étaient trois qualifiés et aucun n’a réussi à passer le cap des séries, pas même le champion d’Europe, Alexis Miellet, qui se disait «fatigué» : «Depuis mai, je charbonne pour me qualifier [aux JO], du coup la saison a été longue et la forme commence à piquer du nez. Pas facile contre des Kenyans qui font leur troisième course de l’année.» Les Kenyans, en effet, sont arrivés en force à Paris. C’est que l’enjeu est crucial pour eux : défendre la dernière forteresse qui n’a pas cédé aux assauts de l’Ethiopie en demi-fond. Ils seront trois en finale, contre trois Ethiopiens (dont le recordman du monde, Lamecha Girma) bien décidés à gagner leur première médaille mondiale dans cette discipline. Finale, 21h40.

Au disque, Mykolas Alekna dans la droite ligne de la tradition familiale

Alors là, rien, zéro bobine à tirer des archives pour tenter de célébrer un discobole français. Le disque n’est pas une spécialité française – et encore moins chez les hommes, qui n’ont pas de fer de lance comme Mélina Robert-Michon pour tirer la discipline vers le haut. Pour le coup, la tradition est plutôt du côté de l’Europe de l’Est, et dans le cas très précis qui va nous occuper, au sein de la famille lituanienne Alekna : le premier des qualifiés pour la finale, Mykolas Alekna, est en effet le fils de Virgilius Alekna, champion olympique du disque en 2000 et 2004. Le rejeton se verrait donc bien refaire le coup de son père, vingt ans après lui. Et ça ne paraît pas fou, puisqu’il vient d’établir un nouveau record du monde (74,35 m), éjectant des tablettes l’Allemand de l’Est Jürgen Schult, qui le détenait depuis 1986. Finale, 20h25