Menu
Libération
Pollution

JO de Paris 2024 : annulation d’un entraînement à trois jours du triathlon, nouvelle alerte sur la qualité de l’eau de la Seine

JO Paris 2024dossier
Malgré les lourds moyens employés, le feuilleton de la qualité de l’eau se poursuit ce dimanche 28 juillet en raison des fortes pluies tombées depuis vendredi sur la capitale.
A Paris, lundi. (Emmanuel Dunand/AFP)
publié le 27 juillet 2024 à 18h37
(mis à jour le 28 juillet 2024 à 8h56)

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.

Les organisateurs de l’épreuve de triathlon, qui doit se tenir mardi et mercredi, restent «confiants», mais bon… Ils ont quand même annoncé dimanche 28 juillet qu’à cause des fortes pluies tombées depuis vendredi sur Paris et qui sont «susceptibles» de dégrader la qualité de l’eau de la Seine dans les trois jours qui viennent, les séances d’entraînement, dites de «familiarisation», de dimanche matin ont été annulées.

Une décision prise dans la nuit de samedi à dimanche, en raison des «niveaux actuels de qualité de l’eau et des conditions attendues pour les prochaines vingt-quatre heures». Deux séances d’entraînement étaient normalement prévues dimanche et lundi. Le temps devant s’améliorer à partir de demain, les organisateurs restent «confiants» sur la tenue des épreuves mardi et mercredi. Les fortes pluies contribuent à dégrader la qualité de l’eau du fleuve, avec le risque que les taux bactériologiques d’E.Coli et d’entérocoques passent au-dessous des seuils requis par la réglementation. Entre le 17 et le 23 juillet, les analyses de la qualité de l’eau étaient dans les normes sanitaires six jours sur sept.

Risque d’annulation et de délocalisation

Le 17 juillet, Anne Hidalgo avait affiché un crawl convaincant dans la Seine, bien que se contentant de faire du sur place face au courant de la Seine, quatre jours après Amélie Oudéa-Castéra. Mais la maire de Paris avait plongé dans une eau frôlant les 1 000 unités formant colonie (UFC) /100 ml pour la bactérie E.Coli. La limite de 900 UFC /100 ml fixée par la directive européenne pour autoriser la baignade au grand public avait donc été dépassée ce jour-là, malgré les moyens conséquents déployés pour rendre la Seine baignable.

Et ce n’est pas tout : le débit du fleuve, actuellement deux à trois fois plus élevé que la norme estivale, pose souci aux organisateurs des Jeux olympiques. Si la cérémonie d’ouverture devrait être assurée, les épreuves pourraient être gênées. Voire, dans le pire des cas, être relocalisées à Vaires-sur-Marne pour la nage en eau libre. Le triathlon, lui, deviendrait alors un biathlon.

Mise à jour à 8 h 54 avec l’annulation de l’entraînement de ce dimanche matin.