Le site de Vaires-sur-Marne n’aura pas échappé à la règle. La base nautique de Seine-et-Marne, qui recevra les épreuves de canoë-kayak et d’aviron lors des prochains JO de Paris, rejoint officiellement la liste des chantiers olympiques qui auront vu leur feuille de route budgétaire revue à la hausse. A l’heure de faire les comptes, quelque 100 millions d’euros auront été consacrés dans le cadre des Jeux olympiques de Paris aux travaux d’aménagement, a chiffré la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse mercredi 3 avril.
Entamés en 2015, les chantiers ont été financés presque exclusivement par la région, propriétaire de la base nautique. A l’origine fixée à 75 millions d’euros dans le dossier de candidature, la facture a été revue à la hausse plusieurs fois. Un premier surcoût de 15 millions d’euros avait été acté en 2018, la Région le justifiant par le fait que certaines lignes du budget tel que présentées dans la mouture initiale avaient été sous-évaluées.
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«C’était des investissements prévus par la région Île-de-France mais pas avec cette ampleur. Le fait qu’on ait eu les JO, on s’est dit qu’on (allait) y mettre vraiment le paquet et faire en sorte que ce soit aux normes des fédérations internationales, aux normes JO, s’est défendue face à la presse Valérie Pécresse lors d’une visite sur place. On aura 36 000 visiteurs (maximum par jour, ndlr) pendant les Jeux mais on espère en avoir aussi des centaines de milliers qui viendront pratiquer tous les sports sur cette île.»
Stade d’eau vive
Utilisé pour des compétitions d’aviron depuis 1991, le plan d’eau situé à l’est de Paris a bénéficié d’une refonte d’ampleur, inaugurée en 2019, pour héberger des épreuves olympiques. Le lac, où se dérouleront les courses en ligne de canoë-kayak et d’aviron, a été retravaillé. Un stade d’eau vive a également été créé pour le canoë-kayak slalom.
Sur le stade d’eau vive, plusieurs kayakistes français et étrangers se sont entraînés ce mercredi des Jeux sous les yeux du président de Paris 2024 Tony Estanguet, lui-même triple champion olympique de canoë slalom. «Ils ont réussi à combiner deux enjeux, le très haut niveau mais aussi la possibilité d’initiation pour tous les publics. Ce site a vocation à être utilisé par le grand public», s’est félicité devant les journalistes Tony Estanguet, présent à l’occasion d’un événement sportif avec des écoliers.
Les gradins qui accueilleront les spectateurs des JO (26 juillet-11 août) commencent tout juste à être montés sur le site de cinq hectares. Celui-ci accueillera également les compétitions de para canoë et para aviron lors des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). Après cet événement, le stade nautique de Vaires-sur-Marne recevra en mai 2025 les championnats d’Europe d’aviron.