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Libération
Trouble-fête

JO de Paris 2024 : Alliance, le syndicat de police, menace de perturber le parcours de la flamme olympique

L’un des principaux syndicats de police, marqué à l’extrême droite, souhaite voir les compensations financières promises aux agents mobilisés pour les Jeux olympiques débloquées rapidement. Sinon, ils mettront leur menace à exécution.
A Angers, le 18 janvier 2024. (Estelle Ruiz/Hans Lucas. AFP)
publié le 23 avril 2024 à 20h07

Le syndicat de police Alliance, marqué à l’extrême droite, prêt à troubler l’ordre public s’il n’obtient pas gain(s) de cause. Afin que les policiers touchent rapidement les primes et indemnités en compensation de leur engagement pendant les JO de Paris, Alliance menace ce mardi 23 avril de perturber le parcours de la flamme olympique. Les «policiers et tous les agents du ministère de l’Intérieur sont pris en otage par Matignon et Bercy qui bloquent sciemment tous les accords» liés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, accuse le syndicat dans un communiqué. «Rien ne bouge», «la coupe est pleine !» tonne-t-il. Excédés, les syndiqués le disent tout de go : «nous ne nous interdisons pas de perturber le parcours» de la flamme, qui doit arriver le 8 mai à Marseille.

Rassemblement devant Bercy le 30 avril

Alliance et ses partenaires prévoient un tour de chauffe avec un premier rassemblement ce jeudi 25 avril à 10 heures à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), où doit arriver la «flamme des CRS», du nom d’un défi sportif organisé ces dernières semaines par ce corps de la police nationale. Si ce «coup de semonce» ne suffit pas, avertit le syndicat, «d’autres actions seront menées». L’autre principal syndicat de policiers, Un1té (ex-Unité SGP police), a de son côté préféré appelé à un rassemblement devant le ministère des Finances, mardi 30 avril, pour demander directement à Bruno Le Maire de débloquer les fonds qui leur sont dédiés.

Fin janvier, Gérald Darmanin avait annoncé la création d’une prime exceptionnelle, allant jusqu’à 1 900 euros pour les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France, versée par l’Etat en compensation de la mobilisation des forces de l’ordre pendant les Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août puis du 28 août au 8 septembre. A cette prime s’ajoute une indemnité de 50 euros par nuit pour tous les policiers envoyés au moins cinq jours sur des missions de sécurité ou en lien avec les JO 2024.