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JO de Paris 2024 : après la victoire de Kaylia Nemour sous bannière algérienne, une médaillée enchantée et un conflit à cacher

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Sacrée aux barres asymétriques, la gymnaste de 17 ans a offert à l’Algérie sa première médaille olympique de gymnastique. «Libération» l’a rencontrée quatre jours après sa victoire dans un contexte tendu.
Kaylia Nemour, médaillée d'or aux barres asymétriques, à Paris, le 8 août. (Denis Allard/Libération)
publié le 15 août 2024 à 18h06

Ce 4 août historique, on avait quitté Kaylia Nemour en gymnaste victorieuse des barres asymétriques. Cheveux plaqués dans un chignon parfait, médaille d’or olympique sur son survêtement aux couleurs de l’Algérie, visage ému face à la masse de caméras rivées sur elle dans le hangar gris de l’Arena Bercy. Quatre jours après cet exploit, c’est une nouvelle star de 17 ans en promotion qui nous accueille dans une robe grise sur tee-shirt blanc, fard à paupières et longue chevelure lissée, le tout scruté par une styliste. «C’est tout nouveau pour moi», sourit la championne. Au cœur de la terrasse boisée d’un hôtel cossu de Bastille, l’affable Franco-Algérienne Kaylia Nemour s’est parée de glamour.

Dans l’établissement de luxe, tout est grand : les chaises, les tables, mais aussi la gravité d’un des deux agents de la gymnaste, porteur de mauvaises nouvelles. Avant de commencer l’interview, les dix médias qui s’apprêtent à défiler les uns à la suite des autres doivent signer un «accord de confidentialité». Interdiction formelle de diffuser quoi que ce soit avant ce jeudi 15 août, date de la rencontre entre Kaylia Nemour et le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, après trois jours de célébration nationale. Interdiction aussi d’évoquer le conflit l’ayant opposé, elle et son club d’Avoine-Beaumont, dans l’Indre-et-Loire, à la Fédération française de gymnastique (FFG). Conflit qui a conduit la gymnaste à changer de nationalité sportive. «La FFG c’est du passé, elle est vers