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«Toute cette controverse m’a rendue triste.» Au quotidien sportif italien La Gazzetta dello sport, Angela Carini est revenue ce vendredi 2 août sur son combat perdu la veille contre l’Algérienne Imane Khelif. La boxeuse italienne avait abandonné après une poignée de secondes et deux droites reçues en pleine tête, jugeant que les coups de son adversaire étaient trop violents et qu’elle devait «préserver sa vie».
Après le combat, internautes et politiques étaient tombés sur le CIO. Et sur Imane Khelif qui a subi une vague énorme de harcèlement en ligne - Donald Trump, Giorgia Meloni, Elon Musk ou encore Matteo Salvini s’en sont tous pris à l’Algérienne. La cause de leur colère : le fait que la boxeuse qui a battu Angela Carini avait été disqualifiée des Mondiaux 2023 de boxe pour des «taux élevés de testostérone» relevés par l’Association internationale de boxe amateur, organisation qui n’est pas en charge de la gestion du sport aux Jeux.
Ce vendredi, Angela Carini, qui avait refusé de serrer la main de son adversaire avant de se présenter en pleurs hier face aux journalistes, a tenté de mettre fin à la polémique. «Je suis désolée pour mon adversaire. Si le CIO dit qu’elle peut combattre, je respecte cette décision», dit-elle à La Gazzetta dello sport. Quant à sa réaction de la veille, elle la justifie par son énervement après «avoir vu (s) es Jeux olympiques partir en fumée». L’Italienne jure que si elle avait à croiser à nouveau la route d’Imane Khelif, elle «l’embrasserait».
La Hongrie s’en mêle
«La boxeuse algérienne est née femme, a été enregistrée femme, a vécu sa vie en tant que femme, a boxé en tant que femme, a un passeport féminin», a pour sa part déclaré Mark Adams, porte-parole du CIO, ce vendredi, tentant lui aussi d’éteindre l’incendie. Sa prise de parole n’a pas été très efficace : dans la foulée, le comité olympique hongrois s’en est à son tour pris à Imane Khelif alors qu’Anna Luca Hamori, une Hongroise, doit croiser sa route en quarts de finale ce samedi.
«Seules les concurrentes présentant des caractéristiques biologiques exclusivement féminines» doivent être «autorisées à concourir dans la catégorie femme», a déclaré le comité vendredi dans un communiqué, disant vouloir «protéger les intérêts des athlètes hongrois». «Dans le cas contraire, le droit des femmes à l’égalité des chances et à une concurrence loyale est fondamentalement violé», a-t-il ajouté, réclamant une «compétition équitable».