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Libération
Compte rendu

JO de Paris 2024 : au handball, les Bleues s’extirpent du piège hongrois

JO Paris 2024dossier
Sans briller, les Françaises ont fait le boulot en venant à bout de Hongroises accrocheuses (31-28), pour leur premier match de la compétition ce jeudi 25 juillet.
Les joueuses françaises de l'équipe féminine de handball célèbrent leur première victoire face à la Hongrie, le 25 juillet 2024, aux Jeux olympiques de Paris. (Aaron Favila/AP)
publié le 25 juillet 2024 à 21h30

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Elles avaient un nouveau statut à étrenner. Celui d’une sélection championne olympique et du monde en titre, favorite de «sa» compétition à domicile. Les Bleues du hand auront pris le temps, mais elles repartent de l’Arena Paris Sud 6 sans impressionner, mais avec le principal : un succès inaugural sans vraiment trembler (31-28) face à la Hongrie.

«On va l’assumer ce statut», avait lancé le sélectionneur Olivier Krumbholz au Club France, deux jours avant l’entrée en lice des siennes. Précautionneux, il avait ajouté : «Le hand est un sport de combat, et croyez-moi on va combattre.» Ses joueuses ont dû batailler d’entrée. Longtemps. Un bon gros quart d’heure d’abord. Le quart d’heure de chauffe, doit-on se dire dans le staff tricolore, au cours duquel les pertes de balle ont plu (trois pertes de balle sur les cinq premières possessions), tout comme les oublis en défense. En guise de punition, un rapide déficit de quatre buts (5-1) au bout de six minutes.

Piège inaugural

La tension du rendez-vous ? Questionnées sur la possible pression de l’attente à domicile, les joueuses avaient balayé l’éventualité. En ajoutant qu’il était tout de même important de se mettre en confiance. Privilège accordé au pays hôte – c’est une spécificité du handball – les Françaises avaient pu choisir leur poule au moment du tirage au sort. Krumbholz avait opté pour la plus «faible» avec, outre la Hongrie, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Angola et le Brésil. Dans le lot, ces Hongroises récentes 10e du dernier Mondial remporté par la France en décembre 2023, présentent à première vue avec l’Espagne l’effectif le plus enquiquinant. Tout du piège inaugural, en somme.

Pour éviter de tomber dedans, la France s’en est remise à quelques gros temps forts défensifs. Le plus gros motif de satisfaction pour la pivot Sarah Bouktit. «On a su impacter, mettre de l’intensité», s’est réjouit la joueuse de Metz, 21 ans, après la rencontre. Pendant sept minutes, les Hongroises n’ont ainsi plus marqué le moindre but. Le moment, avant la mi-temps, coïncidait avec la prise de confiance offensive des joueuses d’Olivier Krumbholz. Bien portée, il faut dire, par cette Arena Paris Sud nichée dans l’un des coins du grand Parc des Expositions de Paris, très «bas de plaf’», qui donne au lieu des airs de cocotte-minute remplie de 8 000 fans prêts à déborder à chaque tir des Bleues.

La prochaine dimanche

Une Hatadou Sako plus à son avantage dans les cages que Laura Glauser aura permis aux siennes de ne pas trop douter en seconde période, quand les Hongroises repointaient le bout de leur nez. A l’autre bout, les arrêts de la remplaçante Kinga Janurik n’ont pas été de trop pour que les Hongroises restent dans le match.

La gardienne magyare n’a en revanche pas pu faire grand-chose quand Pauletta Foppa et Tamara Horacek, et la capitaine Estelle Nze Minko, décidaient chacune leur tour de prendre les choses en main, 15 des 31 buts à elles trois. Au bout du compte, quand les pions valaient double, les Françaises étaient là. Malgré tout, le jeu en contre-attaque, l’une des grandes forces de cette équipe de France, a été balbutiant. Et certains trous d’air défensifs – les ailières hongroises se sont parfois régalées – n’ont vraiment pas dû plaire sur le banc de touche. «A l’aile elles nous ont posé des problèmes, confirme à chaud Olivier Krumbholz. On fait moins d’erreurs individuelles en défense [qu’en attaque], mais elles ont des bonnes tireuses. Elles ont été dangereuses jusqu’au bout», analyse le sélectionneur, pour qui ses troupes ont réalisé un match «moyen». «Mais je m’y attendais car rentrer dans cette compétition, c’est difficile.» Des petits points à corriger, donc, face à des Néerlandaises au pedigree similaire, qui se dresseront dès dimanche 28 juillet pour le compte de la deuxième journée.