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Comme une escorte, un salut. Parti d’Athènes samedi 27 avril, le Belem, fleuron du patrimoine maritime français, vogue en Méditerranée avec à son bord un passager de marque : la flamme olympique des Jeux de Paris 2024.
Après avoir passé les hauts murs du canal de Corinthe – des falaises de plus de 50 mètres de haut creusées par l’homme – le trois-mâts long de 58 mètres a poursuivi sa route en Méditerranée, direction Marseille où il doit arriver en grande pompe mercredi 8 mai. Dimanche, le navire dont certaines voiles ont des noms d’oiseaux (les perroquets), a fait un bout de route avec des dauphins, nageant sous sa proue et le long de ses flancs, dans une chorégraphie gracieuse, partagée par l’équipage sur les réseaux sociaux.
Le Belem a effectué 33 campagnes commerciales jusqu’en 1914, transportant dans sa coque d’acier des marchandises du Brésil, de Guyane et des Antilles. Victime de la concurrence des bateaux à vapeur, il a été sauvé de l’abandon par le duc de Westminster qui l’a transformé en yacht. Revendu ensuite en 1921 au brasseur Arthur Ernest Guinness, le navire a accosté en 1952 à Venise pour devenir navire école, avant d’être racheté en 1979 par la Caisse d’Epargne, qui créera un an plus tard la Fondation Belem pour lancer sa restauration.
Depuis son embarquement au Pirée, la flamme olympique, entreposée la plupart du temps dans le grand roof du bateau, s’est baladée un peu partout dans le navire sous l’œil de ses gardiens, mais pour éviter tout risque d’incendie, la flamme n’est pas laissée à l’air libre pendant les douze jours de la traversée.