Deux trois hurlements noyés dans la stupeur. Pour son premier saut de la finale du plongeon de haut vol (10 mètres), Quan Hongchan vient d’exécuter ses trois sauts et demi carpés au-dessus du bassin du Centre aquatique olympique (CAO) de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ce mardi 6 août et la Chinoise n’est pas sortie de l’eau que le verdict tombe : six fois la note maximale de 10, une évaluation rarissime. Quelques minutes plus tôt, la native de Zhanjiang, un des plus grands ports militaires chinois situé dans le sud du pays, était encore assise sous le casque, les bras croisés sur sa doudoune, dodelinant de la tête en écoutant sa musique. Une heure plus tard, Quan Hongchan, déjà titrée au plongeon de haut vol synchronisé à Paris avec Yuxi Chen (en argent dans l’individuel de ce mardi), conservait à 17 ans le titre olympique conquis à Tokyo lorsqu’elle n’en avait que 14.
Le décryptage olympique
Et les questions sont tombées dans la foulée : les 10, la musique ? «J’écoutais une playlist avec des morceaux différents mais c’était toujours du disco remixé. Je mets ça à très, très haute intensité.» Les 10 ? «Euh… c’est quelque chose d’irréel dans notre sport, oui. Mais je n’avais pas grand-chose à l’esprit à ce moment-là. Il restait quand même quatre plongeons à réaliser, c’était une finale olympique…» Quand les notes sont tombées, ses concurrentes, filmées en gros plan, ont toutes marqué le coup. Et elle non ? Ses deux plongeons suivants ont été les moins bons