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Et de trois !

JO de Paris 2024 : au saut, la gymnaste américaine Simone Biles reste intouchable

JO Paris 2024dossier
Après deux sauts incroyables, la meilleure gymnaste de l’histoire a décroché ce samedi 3 août une dixième médaille olympique – la septième en or – devant la redoutable Brésilienne Rebeca Andrade et sa compatriote américaine Jade Carey.
Simone Biles ce samedi 3 août, à la Bercy Arena. (Amanda Perobelli/REUTERS)
publié le 3 août 2024 à 20h31

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Nadia Comaneci avait prévenu. Jeudi soir, quand Simone Biles a récupéré sa couronne du concours individuel de gymnastique, la Roumaine – seule athlète au monde à avoir décroché un 10 parfait, en 1976 – avait annoncé que l’Américaine allait la détrôner. Elle et ses neuf médailles olympiques. Pari facile ou discours performatif, ce que Comaneci a prédit, Biles l’a fait. Après deux sauts incroyables, la meilleure gymnaste de l’histoire a décroché une dixième médaille olympique, la septième en or, devant la redoutable Brésilienne Rebeca Andrade et sa compatriote américaine Jade Carey.

Après le bleu constellé de brillants ou le gris aux étoiles scintillantes, c’est dans un justaucorps rouge à paillettes que la superstar de la gym s’est présentée à la finale du saut de cheval. Devant les 20 000 supporteurs fous de la Bercy Arena, l’Américaine de 27 ans a chuté lors de l’échauffement. Son saut : le redoutable «Biles II», un Yurchenko double carpé arrière si dangereux qu’elle est la seule à le réaliser. On n’ose pas regarder. Bon, si, on regarde, c’est notre métier.

«Il ne faut jamais dire jamais»

Elle effectue un petit rebond à la réception : 15,700, une note incroyable derrière les 13 et les 14 de ses concurrentes. Deuxième saut : Yurchenko demi-tour vrille et demi, tranquillou : 15,300. Pour l’instant, elle est largement première, mais il reste encore les passages d’Andrade, qui a failli lui voler la vedette à la finale du concours général mardi. On tachycarde, en plus de quelques acouphènes tellement la salle s’époumone. Finalement, la Brésilienne échoue à quelques dixièmes (14,966). Les deux rivales, qui ont rivalisé de superlatifs ces derniers jours pour qualifier leurs performances respectives, tombent dans les bras l’une de l’autre.

En conférence de presse, Simone se marre, son autre marque de fabrique, quand on l’interroge sur ce fameux Biles II : «Peu de personnes peuvent faire ce saut au niveau où je le fais. On est sur scène, on s’amuse, on fait ce qu’on aime, c’est pour ça que je l’aime autant» même si, précise-t-elle, c’est probablement la dernière fois qu’elle fait son double salto. En revanche, elle n’exclut pas de participer aux prochains Jeux, à Los Angeles dans quatre ans. Elle jouerait alors à domicile. «Il ne faut jamais dire jamais, les prochains JO sont à la maison donc on ne sait jamais.» Avant ça, il lui reste un dernier objectif lundi dans sa carrière indescriptible : le sol et la poutre, auxquels elle peut prétendre à deux nouvelles médailles d’or et égaliser, cette fois, la légende russe Larissa Latynina.