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S’il y a bien une règle à maîtriser pour tout athlète qui souhaiterait prendre le départ d’un triathlon, c’est celle du drafting. Les aficionados de ce sport aiment traduire cet anglicisme barbare par un autre barbarisme : «aspiration-abri». L’expression décrit le fait de profiter d’être dans la roue d’un cycliste pour se calfeutrer du vent et avoir moins d’effort à faire. Ce sont les lois immuables de l’aérodynamisme : plus on est calé au milieu d’un groupe de coureurs, plus on est protégé de la résistance à l’air, et moins on est obligé de pédaler. L’un des sites références sur la discipline, Opentri, estime que le drafting permet d’économiser entre 10 % et 40 % de puissance par rapport au type en tête de cortège qui s’époumone comme un beau diable.
En compétition, il est autorisé ou pas selon le bon vouloir de l’organisateur. Reste que pour les épreuves de courte distance comme les World Series à l’année, ou les Jeux olympiques, la manœuvre est tolérée, favorisant alors plutôt les «nageurs-coureurs».
Le drafting est affaire de stratégie. Faut-il se placer coûte que coûte derrière d’autres, quitte à exaspérer ceux qui turbinent à l’avant ? Le risque étant que ceux-ci s’économisent tôt ou tard, ralentissent la cadence et permettent aux échappés d’un autre groupe de revenir dans la course. Ou faut-il plutôt prendre les choses en main pour creuser l’écart sur de potentiels favoris en course à pied, avec le danger de s’épuiser avant même les premières foulées ? Des tactiques qui seront tranchées dans les rues de Paris.