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Préparez-vous à les voir envahir vos écrans au cours des deux prochaines semaines, à entendre superlatifs et mots d’amour sur leurs performances : Libération vous présente quinze athlètes du monde entier qui pourraient bien être les stars de ces Jeux de Paris 2024. Sélection subjective.
Uta Abe, Japon, judo (- 52 kilos)
Le dernier monstre du judo japonais est une femme de cinquante kilos nommée «Poésie» dans sa langue natale. Sacrée à Tokyo le même jour que son frangin Hifumi (qui fait la loi chez les légers masculins), invaincue toute l’olympiade et avare de ses apparitions, Uta Abe, 24 ans à peine, semble flotter sur les tatamis. Au grand dam d’Amandine Buchard, sa grande rivale française, la seule occidentale à l’avoir battue… il y a cinq ans déjà. Finale le 28 juillet à partir de 16 h 30.
Simone Biles, Etats-Unis, gymnastique
Faut-il encore présenter la gymnaste aux mille superlatifs ? L’Américaine Simone Biles est la plus grande athlète de tous les temps, la plus titrée (37 médailles internationales), la plus résiliente sûrement. Huit ans après ses quatre breloques dorées à Rio, la doyenne de l’équipe américaine de 27 ans veut prendre sa revanche sur Tokyo, où elle avait dû déclarer forfait pour préserver sa santé mentale. Sur les agrès de Bercy, elle devrait encore imposer sa puissance naturelle. Finale du concours général le 1er août. Par agrès les 3, 4 et 5 août.
Femke Bol, Pays-Bas, 400 m haies
La Néerlandaise va s’attaquer à une montagne, l’Américaine Sydney McLaughlin, championne olympique et recordwoman du monde. Mais rien d’infaisable : Bol vient de battre deux fois son record (elle est la première Européenne sous les 51 secondes), et les deux femmes sont désormais au coude à coude sur les tablettes, se partageant les six meilleurs chronos de tous les temps. Finale le 8 août à 21 h 25.
Aitana Bonmati, Espagne, football
Ballon d’or 2023, vainqueure de la Ligue des champions 2024 sous les couleurs du FC Barcelone, championne du monde… L’Espagnole Aitana Bonmati pourrait bientôt gagner, avec sa sélection vue comme la grande favorite, le seul titre qu’il lui manque : l’or olympique. En plus d’être la meilleure joueuse mondiale, la milieu de terrain s’illustre hors des stades, en s’engageant pour les droits des femmes et des réfugiés. Finale le 10 août à 17 heures.
Lisa Carrington, Nouvelle-Zélande, kayak
Six. C’est le nombre de médailles que collectionne Lisa Carrington aux Jeux. Dont cinq titres, trois acquis à Tokyo. Personne n’a jamais fait mieux en Nouvelle-Zélande. La kayakiste, 35 ans, sera la plus attendue sur le bassin de Vaires-sur-Marne. Elle n’a jamais perdu sur 200 m depuis ses débuts en 2012 à Londres. Son duel face à sa compatriote Aimee Fisher, la seule qui lui tient tête, vaudra le détour. Finale du 200 m le 10 août à 13 h 40.
Armand Duplantis, Suède, saut à la perche
Plus grand perchiste de tous les temps (et il fallait y aller en arrivant derrière Sergueï Bubka et Renaud Lavillenie), en passe de détrôner Usain Bolt comme plus grande figure de l’athlétisme mondial ever, le Suédois de 24 ans visera au Stade de France une deuxième médaille d’or olympique et un neuvième record du monde (6m24 aujourd’hui). Finale le 5 août à partir de 19 heures.
Janja Garnbret, Slovénie, escalade
En escalade, la cotation de difficulté va de 1 à 9c, soit de la grimpe «extrême». La Slovène Janja Garnbret s’adonne au 9a. A 25 ans, l’octuple championne du monde joue son titre olympique en combiné bloc difficulté, qui consiste à grimper un bloc de 4,5 mètres et une voie complexe de 15 mètres. Qu’à cela ne tienne, la Slovène gravit les murs avec une insolente facilité. N’en déplaise à sa rivale française Oriane Bertone. Finale en combiné bloc difficulté femmes le 10 août.
Coco Gauff, Etats-Unis, tennis
Difficile de réaliser que l’Américaine n’a que 20 ans, tant elle compte, par son jeu et sa personnalité, dans le paysage tennistique. Celle qui, à 16 ans, avait impressionné par sa maturité en prononçant un discours dénonçant le racisme et les violences policières après la mort de George Floyd pèse plus que son palmarès (un titre du Grand Chelem, US Open 2023) dans le sport américain. Sa désignation comme porte-drapeau de Team USA à côté de la mégastar du basket LeBron James en est une nouvelle preuve. Finale du simple femmes le 3 août, du double femmes le 4 août.
LeBron James, Etats-Unis, basket-ball
A son arrivée en NBA en 2003, il fut «l’Elu», celui qui devait succéder à Michael Jordan. Aujourd’hui, il est le «King», porte-drapeau de la délégation américaine, capitaine de la nouvelle «Dream Team» conçue pour terrasser la concurrence, et domine toujours autant les débats, à quasi 40 ans. Le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA est un phénomène de longévité, à tel point qu’il s’apprête à jouer la saison prochaine avec… son fils, Bronny. Finale le 10 août à 21 h 30.
Olha Kharlan, Ukraine, escrime
La sabreuse de 33 ans est une superstar en Ukraine. Escrimeuse précoce, multimédaillée (un titre olympique et six mondiaux), militante politique écolo, deuxième de l’édition ukrainienne de Danse avec les stars et fervente patriote : elle gagne une notoriété internationale en refusant de serrer la main d’une adversaire russe. Elle est disqualifiée, puis réintégrée et le Comité international olympique lui assure qu’en tous les cas, elle pourrait participer aux JO. L’y voilà. Finales du sabre dames le 29 juillet (individuel) et 31 juillet (par équipes).
Faith Kipyegon, Kenya, 1 500 m et 5 000 m
Elle améliore les records du monde comme on va chercher son pain : quotidiennement. Dernier en date pour la double championne olympique et triple championne du monde en titre du 1 500 m, le 7 juillet. Si l’on excepte une cinquième place aux Mondiaux de Moscou en 2013, la Kenyane n’a jamais bouclé une course au-delà de la troisième place. Sur la piste dyonisienne, Kipyegon ambitionne deux titres, avec le 5 000 m. Finale du 5 000 m le 5 août à 21 h 10 et du 1 500 m le 10 août à 20 h 25.
Katie Ledecky, Etats-Unis, natation (400 m, 800 m, 1 500 m)
C’est incontestablement la reine du demi-fond. En trois Jeux, entre ses 15 et ses 24 ans, la nageuse américaine s’est déjà arrogée six titres olympiques. Ledecky a désormais 27 ans, et reste toujours dans la course. Inarrêtable en 1 500 m, elle part gagnante sur le 800 m (la Canadienne Summer McIntosh espère lui barrer la route), mais n’est plus favorite en 400 m (concurrencée par l’Australienne Ariarne Titmus), et a carrément fait l’impasse sur le 200 m. Première finale en 400 m le samedi 27 juillet à 20 h 55.
Noah Lyles, Etats-Unis, 100 m
Le 100 m ne sera «que» l’une des quatre finales que projette de gagner l’autorevendiqué nouveau roi du sprint (avec le 200 m, sa spécialité, le 4x100 et le 4x400). Un défi qui ne manque pas d’audace, car l’Américain, même s’il vient de battre son record sur 100 m (9″81), n’est pour l’instant que le troisième homme le plus rapide du monde sur la distance cette année. Finale le 4 août à 21 h 55.
Rafael Nadal, Espagne, tennis
On a longtemps appelé le central de Roland-Garros, où il a gagné quatorze titres, la maison de Rafael Nadal. Et puis il a vieilli, il s’est blessé et il y a perdu au premier tour cette année. S’il vient d’atteindre pour la première fois une finale depuis 2022, difficile de faire de lui un favori à Paris pour une deuxième médaille d’or en simple (après 2008), d’autant plus avec une possible opposition à Novak Djokovic dès le deuxième tour. Mais pourquoi pas en double (après celle de 2016) ? Son association avec Carlos Alcaraz sera l’une des attractions du tournoi. Finale du double hommes le 3 août et du simple le 4 août.
Karsten Warholm, Norvège, 400 m haies
Le Norvégien devra drôlement batailler pour défendre son titre olympique dans ce qui s’annonce comme l’une des deux courses les plus folles de ces Jeux olympiques (avec le 400 m haies femmes) entre les trois hommes les plus rapides de tous les temps sur la distance : Karsten Warholm (45″91), l’Américain Rai Benjamin (46″16) et le Brésilien Alison Dos Santos (46″29). Finale le 9 août à 21 h 45.