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La poursuite, en vélo, c’est l’art de ne pas se faire rattraper. Membre de l’équipe championne olympique de la discipline à Londres en 1948, Charles Coste a jusqu’ici réussi à semer la Faucheuse, et le voilà centenaire, doyen des olympiens français et avant-dernier relayeur de la flamme en mondovision vendredi 26 juillet. Pour ce champion quasi-anonyme, longtemps tombé dans l’oubli, les honneurs sont (re)venus sur le tard – la Légion d’honneur, par exemple, ne lui a été épinglée au revers qu’en 2022. La faute à des exploits antédiluviens, dans une discipline méconnue.
Charles Coste est né dans le Var, en 1924, l’année des premiers Jeux parisiens, dans une grande famille de vignerons. Il commence à se faire un nom dans les courses régionales aux noms délicieusement vintages (le Premier pas Dunlop !) jusqu’à ce que la guerre ne vienne geler un temps ses rêves de gloire – il la passera en apprenti ajusteur à l’arsenal de Toulon. La France enfin libre, le rouleur songe à passer pro mais, depuis gosse, la médaille olympique lui est toujours apparue comme un Graal. Va pour quelques années en amateur, avec, comme objectif, les Jeux de Londres, les premiers depuis la grand-messe nazie de 1936, à Berlin. Champion de France de poursuite en 1947, il est le capitaine des quatre cyclistes tricol