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C’est l’équation insoluble du très, très haut niveau du sport (business) contemporain. Celle des stars, les vraies, à l’ère des éléments de langage, du storytelling cynique post-tout (capitaliste, féministe, politique…), et des hagiographies netflixées rendues clé en mains par les athlètes : quelle place doit prendre le sport (imprévisible) dans l’histoire, celle qu’on veut raconter (pré-écrite, donc) ?
Mardi matin, Clarisse Agbegnenou a quitté sa chambre d’hôtel – elle ne réside pas au village olympique afin de pouvoir rester avec Athéna, sa fille de 2 ans baptisée sous les auspices divins et guerriers. En route vers l’Arena Champ-de-Mars, elle publiait sur les réseaux sociaux une photo d’elle dans l’ascenseur, porte-bébé sur le ventre, valise carmin à la main et chaussettes remontées à mi-mollet. Le tout sous-titré : «It’s time.» C’est l’heure, comme elle aurait bien pu dire «Moteur».
Le scénario du jour était clair pour tout le monde. Vêtue de son costume de «supermom», Clarisse Agbegnenou, 31 ans, écrasante figure de sa discipline dans la catégorie des moins de 63 kilos (six titres mondiaux, le bronze aux Jeux de Rio, le doublé individuel-équipe à Tokyo) depuis une décen