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«Shido !» C’est sans doute le mot qu’on entend désormais le plus sur un tapis de judo un jour de tournoi. Depuis la profonde refonte de l’arbitrage de l’art martial au cours des deux dernières olympiades, le «shido», «rectification» en japonais, symbolisé graphiquement par un petit carton jaune au tableau d’affichage, est désormais roi. Que ce soit pour sanctionner la non-combativité (dite «moulinette» dans le jargon, du nom du geste de l’arbitre), une sortie de tapis intentionnelle, une fausse attaque, une saisie interdite ou un vilain geste (on compte désormais 27 attitudes sanctionnables !), il tombe des shidos comme à Gravelotte. En 2023, moins d’un quart des combats se terminaient sans rappel à l’ordre. Surtout, au bout de trois, c’est la disqualification. Sachant que les combats durent quatre minutes – sauf prolongations –, ça peut aller vite.
Fiches hyper-précises sur chaque arbitre
«L’idée de la fédé internationale derrière tout ça, c’est de forcer les combattants à “produire” du judo plus spectaculaire», explique Axel Clerget, champion olympique lors de l’épreuve par équipe mixte à Tokyo en 2021. Mais en réalité, elle a rendu les petits calculs