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Libération
Le décryptage olympique (3/16)

JO de Paris 2024 : comment on regarde… le plongeon et sa notation ?

Pour vous aider à suivre les disciplines des Jeux, même les plus énigmatiques, «Libé» en décrypte les règles. Aujourd’hui, les modalités de la note au saut à 3 ou 10 mètres, en individuel ou en synchronisé, détaillées par le Français Alexis Jandard.
Le plongeur serbe Aleksa Teofilovic, lors d'une compétition de plongeon à 10 mètres à Belgrade le 23 juin. (Marko Drobnjakovic/AP)
publié le 29 juillet 2024 à 9h02

Méconnu du public français, le plongeon a connu un regain d’intérêt avec la glissade du Français Alexis Jandard en pleine inauguration du Centre aquatique olympique. Pourtant, la discipline est spectaculaire, même si le système de notation peut parfois paraître obscur. Pour mieux comprendre les règles du jeu aux Jeux, Libé s’est tout fait expliquer par Alexis Jandard himself. Lui s’alignera sur le plongeon 3 mètres synchronisé à partir de mardi 7 août. D’ici là, place à la paire tricolore Gary Hunt-Loïs Szymczak, en lice ce lundi 29 juillet sur le 10 mètres synchronisé.

Première chose à savoir, détaille Alexis Jandard : «En plongeon, il y a deux hauteurs olympiques. Le 3 mètres, c’est une planche qui rebondit. Le 10 mètres, c’est une plateforme en béton.» Après s’être élancés depuis ces hauteurs, les plongeurs réalisent des mouvements en l’air, puis cherchent à entrer dans l’eau verticalement et en créant le moins d’éclaboussures possibles.

Coefficient de difficulté

Pour leur évaluation, les juges scrutent toutes les phases du saut : la position de départ, l’impulsion, le plongeon et l’entrée dans l’eau. «Sept juges vont noter le saut de 0 à 10. On enlève les deux plus petites et les deux plus grosses notes.» Les trois restantes sont additionnées puis multipliées par le coefficient de difficulté du plongeon.

Pour les épreuves synchronisées, deux plongeurs s’élancent au même moment, et sont évalués un peu différemment. Six juges notent l’exécution (trois juges par plongeur), cinq autres la synchronisation. On enlève la plus haute et la plus basse de chaque ensemble de notes.

Les plongeurs sont notés sur six plongeons, les plongeuses sur cinq sauts. Les différentes notes sont additionnées et la somme définit le classement final. Par ailleurs, tous les sauts doivent être différents. Jandard précise : «Sur les six plongeons [pour ce qui est des hommes], il y en a deux imposés, des plongeons faciles avec des coefficients de difficulté limitée. Après, il y a quatre plongeons libres, et là on va essayer d’aller chercher le niveau de difficulté le plus élevé.»