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Pour reprendre les mots d’Alain Bernard, avec qui on discutait du parcours parisien de Léon Marchand, «on avait envie que ça dure une éternité». Le héros de Pékin 2008 a été servi : après ses quatre titres olympiques en individuel, le prodige de 22 ans était encore dans l’eau ce dimanche 4 août. Juste le temps de s’emparer de la cinquième médaille de ses Jeux, en bronze, avec le relais 4x100m quatre nages. Chargé de la partie brasse, il était accompagné de Yohann Ndoye-Brouard en dos, d’un impérial Maxime Grousset sur le papillon et de Florent Manaudou pour le crawl. Parti en première position après la course parfaite de Grousset, Manaudou a perdu un peu de terrain dans les derniers mètres. Mais qu’importe, la piscine olympique célèbre ses quatre fantastiques.
A la sortie du bassin, Léon Marchand ne s’arrêtait plus de sourire : «C’était la dernière course des JO à la maison, devant ce public. C’était vraiment un rêve pour moi, rien que le fait de voir Florent nager avec nous.» Si pour le quadruple champion olympique, ce n’était «qu’une» médaille en plus à ranger dans ses valises, elle avait une signification toute particulière pour ses partenaires.
«Au bout, on a cette médaille, c’est incroyable»
Plus spécialiste des courses sur une seule longueur de bassin, médaillé de bronze du 50 m vendredi, Florent Manaudou s’était préparé spécifiquement pour ce relais, en repassant notamment sous la barre des 100 kilos. «Je savais que ça allait être long un 100 m pour moi, je me suis entraîné pour ce relais quatre nages. Je nage bien jusqu’aux 75, et après avec le poids de l’âge, c’était un peu dur», a débriefé Manaudou. Il tenait à cœur au vétéran de l’équipe de France, âgé de 33 ans, de conclure son histoire olympique en apothéose.
Pour Yohann Ndoye-Brouard et Maxime Grousset, cette ultime finale avait un parfum de revanche. Le premier a terminé septième dans sa finale du 100 m dos. «J’ai eu la déception de cette course en individuel. Puis les relais m’ont remotivé. Au bout, on a cette médaille, c’est incroyable», s’est réjoui Ndoye-Brouard, ce dimanche soir. Grousset, pour sa part, était effondré, samedi, après avoir loupé la marche sur 100 m papillon malgré son statut de champion du monde. Il a cette fois brillé : «Je me libère sur cette course. Je sens l’équipe derrière moi qui me porte, et toute la France.»