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Libération
Les familles olympiques (6/16)

JO de Paris 2024 : Ema, Romain et Thomas Vernoux, une cousinade dans les bassins du water-polo

JO Paris 2024dossier
Au jeu des seize familles, «Libé» demande les cousins français du water-polo. Thomas, l’un des meilleurs poloïstes du monde opposé ce jeudi 1er août à l’Australie, Ema, la scoreuse de 20 ans, qui joue les Etats-Unis vendredi, et leur aîné, Romain Vernoux.
Ema Vernoux le 27 juillet au Centre aquatique, lors du match opposant la France à l'Espagne. (Gonzalo Fuentes/Reuters)
publié le 1er août 2024 à 6h02

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Il doit quand même y avoir quelque chose dans les gènes. Parmi les Bleues du water-polo, la «scoreuse» de l’équipe s’appelle Ema Vernoux, 20 ans, et sa qualité de tir est son principal atout. Qu’elle partage avec son cousin, Thomas Vernoux, considéré comme l’un des meilleurs poloïstes du monde, plus vieux de deux ans et plus grand de 22 centimètres. «Je suis très fière de lui, témoigne Ema. On n’a pas la même carrure physique (rires) mais j’essaye comme lui d’avoir une place décisive dans l’équipe.» A Paris, les Vernoux se produisent même en trio, car Romain, 24 ans et l’aîné des cousins, est également de la partie.

Cette passion commune pour le water-polo n’est pas née par hasard. Le papa d’Ema est Yann Vernoux, ancien international entre 1996 et 2007, capitaine des Bleus sur ses dernières années. Quand il prend sa retraite, Romain, son neveu, a 7 ans. Il l’initie. Vient le tour de Thomas. Les deux garçons ont essayé d’autres sports mais n’ont accroché avec aucun. Ils tombent rapidement dans le bain. Ema, elle, ne résiste pas à la tentation d’imiter son père. «Mes parents ont bien tenté de me détourner du water-polo, mais j’ai suivi le chemin, se souvient-elle. Mon père nous a tous les trois entraînés et nous a partagé son savoir», en bon entraîneur de l’équipe junior du Cercle des nageurs de Marseille.

On ne l’a pas encore mentionné, mais il y a un quatrième (et dernier ?) personnage dans l’histoire : Lily, la petite sœur d’Ema, qui a pris elle aussi goût très tôt à ce sport. Avant 2024, elle prétendait également à une place dans l’équipe de France mais n’a pas été sélectionnée. Les deux sœurs qui évoluent dans le même club, à Lille, sont très proches. Même si Ema, pour honorer la préparation de l’équipe de France, a dû s’absenter quasi toute l’année afin de s’entraîner, à l’Insep, l’usine à champions tricolores, dans le bois de Vincennes.

Elle n’a pas beaucoup vu ses cousins non plus mais maintenant qu’ils sont réunis à la piscine et au village olympique, elle en profite. «On prend le temps de se retrouver dans les chambres.» Plus jeunes, en vacances, ils passaient des heures à quatre dans la piscine. C’est simple, «dès qu’on voit un ballon, on est obligés de jouer». Les trois aînés ont rarement partagé des compétitions, si ce n’est le tournoi international de water-polo junior HaBaWaBa, en 2013. Onze ans plus tard, les voilà engagés dans des matchs olympiques. Ema : «On en rêvait tous, et partager cette expérience tous les trois, c’est encore plus excitant.»