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Deux fois en trois ans. Les volleyeurs tricolores sont allés chercher samedi 10 août un second titre olympique sans coup férir en rinçant la sélection polonaise en trois manches (25-19, 25-20, 25-23). Un dernier service manqué de la star adverse, le Cubain naturalisé polonais Wilfredo Leon, lâché à plus de 130 km/h quand même, a envoyé les Bleus au paradis olympique, après leur titre de Tokyo.
Dans une Arena Sud de la Porte de Versailles plus calme que lors des tours précédents, et il fallait y voir une manière de sérénité, les tricolores ont tout de suite fait mal à leurs adversaires et pour ce faire, ils ont joué doux. Passe encore les bras roulés au ralenti d’Earvin Ngapeth qui coulent sur la poitrine d’un contreur adverse, ou les petits ballons glissés par Jean Patry derrière le contre adverse. La nouveauté, c’était Barthélémy Chinenyeze.
Jean Patry et Trévor Clévenot ciblés par le contre Polonais, le natif de Coudekerque-Branche (Nord) a été servi plus souvent qu’à son tour en milieu de filet, trouant la défense adverse. Un mélange d’adaptation, d’improvisation et de dynamisme qui va laisser les Polonais quelque peu pantois, dans la position de l’agressé.
Ça va trop vite pour les Polonais
Agacés par la résistance défensive des Bleus au fond du terrain et en délicatesse au service, Bartosz Kurek et consorts ont lâché la manche initiale (19-25) sans vraiment défendre le morceau. La suite allait dépendre de leur capacité à remettre de l’ordre dans le match. Ils vont s’y atteler. La sélection polonaise a monté un peu tous les curseurs, de la puissance des attaques à la réception, mais c’est bien la qualité de service qui a tiré tout le reste, mettant la défense tricolore aux abois dès le premier ballon touché.
Pour autant, les tricolores trouveront toujours deux sous pour faire un franc. Un smash astucieux d’Antoine Brizard et deux contres du même dans la foulée remet la France à hauteur, Patry entasse points sur points et les Polonais, las de mouliner dans le vide, finissent par craquer en fin de set, égarant des attaques et mollissant sur leurs mises en jeu.
Surtout, le contre tricolore a pris la mesure de leur attaque. Le deuxième set file (25-20) dans l’escarcelle des Bleus et les mêmes creusent d’entrée, Antoine Brizard et Earvin Ngapeth semblant lire les offensives adverses avant même que les Polonais aient décidé quoi que ce soit. Dit autrement : ça va trop vite pour eux. Un sursaut de Leon au service (trois balles de matchs sauvées) retardera l’échéance. La fantaisie, les variations, la lecture, l’intensité offensive et défensive : battus partout, les Polonais ne pouvaient pas plus.