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Les Bleus se sont qualifiés pour la finale des Jeux olympiques en rugby à VII (ce samedi soir à 19h45). Dans la douleur. Après avoir encore beaucoup joué avec les nerfs du Stade de France, qui venait pourtant de lui dire combien il l’aimait sur l’air de Johnny. Face à l’Afrique du Sud, la première mi-temps fut terriblement tendue. Même Stephen Parez, héros des derniers matchs tricolores, a tremblé. La pluie, deux en avants d’entrée, un lancer foireux, rien que pour sa pomme. Le ballon glisse pour tout le monde, les transmissions sont compliquées de part et d’autre, mais les Sud-Africains s’adaptent mieux aux conditions. Ils jouent au pied. S’enkystent dans les 22 mètres de l’équipe de France, sous tension constante. Par miracle, il y a toujours 0-0 à la mi-temps. Les nerfs ont tenu, mais pour combien de temps ?
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Rebelote au début de la deuxième période. Stephen Parez est remplacé par Antoine Dupont. La solution à tous les soucis bleus ? Oh que non. Les «Blitzboks» parviennent enfin à concrétiser avec un essai de Tristan Leyds (5-0). Il reste 5 minutes. Nouveau changement côté français, et c’est celui-là qui sera décisif : Varian Pasquet, frais comme un gardon, avale la moitié du terrain ballon sous le bras avant de donner quasi sur la ligne à Rayan Rebbadj (5-7, essai transformé). Pasquet est à deux doigts d’en marquer un autre mais en fait non : la VAR est formelle, il n’a pas aplati. Finalement, ce n’est pas grave, Rebbadj remet ça une minute plus tard (5-14) et la balle ne quitte presque plus les mains françaises. Histoire d’enfoncer le clou, Jordan Sepho en replante un dernier à la fin du temps réglementaire. Les Français ont gagné et Stephen Parez peut arrêter de piquer des sprints sur le terrain pour aller apporter de l’eau à ses coéquipiers à la moindre seconde d’arrêt de jeu. Score final 19 à 5.
Les Bleus, champions du monde cette saison, reviennent de loin dans ce tournoi olympique qui n’aura assisté à leur résurrection qu’en quart face à l’Argentine, portés par un stade de France en surchauffe et l’expérimenté Stephen Parez-Edo, 29 ans, titularisé après avoir commencé les deux premiers matchs sur le banc au profit d’Antoine Dupont. Pas ramollis par la journée de break de vendredi – les septistes ont l’habitude en tournoi d’enchaîner poules et phases finales en trois jours –, récompensés pour avoir su rester sages et zappé le défilé sur la Seine, ils prennent la revanche de l’équipe de France de rugby à XV, battue par les Springboks dans «son» mondial l’automne dernier. En attendant de tenter de prendre leur propre revanche sur les doubles champions olympiques fidjiens, qui les avaient battus en poule jeudi 19-12.
Finale (match pour la médaille d’or) : France-Fidji ce samedi 27 juillet à 19 h 45.