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Un vieux bout de bois. Un bâton de ski cassé. Un matelas de fortune dans le verger de leur grand-père, Jacques, ancien athlète de haut niveau et entraîneur. Les frères Collet, l’aîné Mathieu, le cadet Thibaut, ont d’abord joué ensemble au saut à la perche, à 7 et 3 ans. Mais ils préféraient alors le foot. Ce n’est que dix ans plus tard qu’ils s’y sont mis pour de vrai, toujours ensemble, à Grenoble, cette fois sous la houlette de leur père, lui aussi ancien athlète, perchiste de niveau olympique – 5,94 m à son sommet.
C’est ensuite encore à deux que, faute d’équipement à la hauteur de leurs ambitions, ils ont décidé de s’entraîner au pôle olympique de Clermont-Ferrand avec Philippe d’Encausse, le coach de Renaud Lavillenie. Non sans revenir chaque mois au bercail bénéficier des conseils paternels. Inséparables, ils l’étaient encore pendant le confinement, se partageant la PlayStation et le sautoir installé dans le jardin familial. «Le côté fratrie est une chance, une force, un point de repère, se félicite Thibaut Collet. On a quatre ans d’écart mais on a toujours été très soudés. Il n’y a jamais de rivalité.»
Reportage
Et puis leurs chemins ont divergé. Mathieu est longtemps resté cloué au sol par l’appréhension. La carrière de Thibaut a décollé : quatre fois champion de France,