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«Ton corps penche trop vers l’avant.» Les yeux rivés sur son écran, Kim Hyung-tak analyse en direct la position de son disciple. Le coach de 74 ans distille un conseil précis, sans se perdre en bavardages. A deux pas, Abdullah Alabdullatif applique immédiatement et envoie son projectile dans la cible, 70 mètres plus loin. Comme de nombreux archers étrangers, l’adolescent saoudien de 15 ans est venu goûter aux leçons sud-coréennes. Leur méthode est efficace : alors que les femmes ont remporté l’or contre la Chine dimanche à Paris, les hommes pourraient poursuivre la moisson ce lundi, aux Invalides. «Le coach m’aide à corriger mon positionnement, à être plus stable», explique Abdullah Alabdullatif. «Je suis comme un médecin pour chaque tireur, estime Kim Hyung-tak, qui propose un diagnostic de leur technique de tir aux athlètes venus le voir. L’analyse en direct est limitée, c’est pour ça que je filme, pour améliorer l’angle de la main ou l’équilibre du corps.»
Au-dessus de l’entraîneur vétéran trônent les photos des archers du monde entier passés par son centre d’entraînement. Les équipes nationales russe, danoise, ukrainienne ou encore indienne ont séjourné dans la région calme et montagneuse du Chungcheong du Nord, à 150 km au sud-est de Séoul. En cette