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A l’intérieur du Centre aquatique olympique, il faisait presque aussi chaud que dans les rues de Saint-Denis (30 °C au pic de chaleur), ce lundi 29 juillet après-midi. Pour leur deuxième match olympique contre l’Italie, les Bleues du water-polo étaient soutenues lors de leur victoire (9-8) par des tribunes bouillantes et peuplées, pour bonne moitié, de couvre-chefs et drapeaux aux couleurs tricolores. Un kop a même pris possession d’un bout de gradins et a chauffé la foule, à coups de chants au mégaphone et de sessions de «clapping». Preuve que le public français peut se passionner pour ce sport assez spectaculaire, tant il est physique et jamais ennuyeux – les joueuses n’ont que trente secondes pour tirer par exemple. Qu’importe si certains sont là grâce aux prix abordables des places (24 euros pour les phases de groupe), ce qui compte, c’est d’avoir marqué les esprits.
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Le spectacle était aussi dans le bassin. Menées pendant quasiment tout le match, les Françaises ont réussi à s’imposer finalement. Une victoire notamment marquée du sceau de leur gardienne, Mia Rycraw, très en forme depuis le début des phases de groupe, et encore autrice de 11 arrêts décisifs ce lundi. «Ce résultat est historique pour notre équipe, pour la France, et pour les JO», a-t-elle souligné en sortant du match. Au coup de sifflet final, les spectateurs français se sont tous immédiatement levés pour célébrer leurs héroïnes du jour, faisant exploser les décibels. Les joueuses sur le banc se sont jetées à l’eau et ont enlacé leurs coéquipières. Puis ce petit groupe s’est réuni pour parader autour de la piscine, et saluer un public qui leur a donné les dernières forces.
Rien n’est fait pour les Bleues, qui se sont fait surclasser contre l’Espagne, meilleure équipe du monde, lors du premier match (15-6). Pour ses premiers Jeux, la formation tricolore doit sa qualification au statut de pays hôte. Classée 10e au classement international, elle est tombée dans la poule la plus rude, qui réunit deux équipes en quête de l’or olympique – l’Espagne et les Etats-Unis –, ainsi que deux bastions historiques de la discipline – la Grèce et l’Italie. Pour leur prochain match, elles ont rendez-vous avec les Américaines vendredi 2 août. Mais même si elles ont le statut de «Petit Poucet», dixit la capitaine Louise Guillet, les joueuses visent les quarts de finale.
Qu’elles parviennent ou pas à atteindre les quarts, les Françaises auront semé de belles graines pour la suite du water-polo féminin. En se donnant à fond dans leur première olympiade, elles ont aussi pour ambition d’élargir leur fan-club et conquérir de nouvelles pratiquantes. A ce jour, seul un public averti suit régulièrement les compétitions de water-polo en France. Mais en pleine préparation, l’ailière Lara Andres, 18 ans, résumait l’enjeu : «Il faut qu’on performe, pour aussi donner envie aux plus jeunes filles de commencer le water-polo.»