La Chine a bien tenté, ces dernières années, de jouer les trouble-fêtes – quitte à flirter avec la légalité, comme l’ont révélé les scandales de dopage de nageurs chinois. Mais sans jamais parvenir à détrôner les Américains et les Australiens, qui restent incontestablement les rois de la natation mondiale. Tous les quatre ans, au moment des Jeux olympiques, se joue une guerre entre les deux anciennes colonies britanniques. C’est à qui sera la plus sacrée dans la piscine. Une rivalité palpable dès ce samedi 27 juillet, premier jour des épreuves de natation, sur la finale du 400 mètres nage libre femmes. L’Australienne Ariarne Titmus, championne olympique en titre qui détient le record du monde sur la distance, et sa principale concurrente, l’Américaine Katie Ledecky, s’aligneront au départ.
Cette bataille des médailles entre nageurs américains et australiens est surtout un affrontement symbolique, amical, qui ne se traduit pas par une animosité entre les athlètes, mais plutôt par un défi supplémentaire qui les tire au plus haut de leurs capacités. De ce duel, les Etats-Unis sont (presque) toujours sortis vainqueurs. Depuis les premières épreuves olympiques en 1896 à Athènes, les nageurs américains ont décroché 257 médailles d’or (et 578 en tout), presque quatre fois plus que leurs adversaires d’Océanie (69 médailles d’or et 212 en tout). L’unique compétition olympique où la natation australienne a fini en tête du tableau des médailles remonte à 1956, et elle jouait alors à dom