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La rencontre sera particulièrement scrutée, davantage sur le plan sécuritaire que sportif. Un millier de policiers sont mobilisés ce mercredi 24 juillet au soir pour le match de football masculin des JO de Paris 2024 opposant le Mali à Israël, a annoncé dans la matinée le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, sur RMC-BFM TV.
La rencontre, qui se déroule à 21 heures au Parc des princes deux jours avant la cérémonie d’ouverture de vendredi, fait l’objet «d’un périmètre antiterroriste», a indiqué le ministre de l’Intérieur face au journaliste Thomas Soulié. Gérald Darmanin sera sur place pour échanger avec les effectifs mobilisés. «Ce soir est un match important pour notre dispositif de sécurité», a-t-il souligné.
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Les sportifs israéliens sont en effet encadrés par un protocole de sécurité conséquent, notamment du fait de la guerre à Gara, des récentes prises de position politiques en France, dont des appels à bannir Israël des Jeux à cause de la guerre à Gaza. La délégation de quelque 90 personnes est sous la protection constante du GIGN et du Raid, les unités d’élite de la gendarmerie et de la police nationale.
«Perturbations autour du stade» à envisager
Le député Thomas Portes a par exemple estimé que «les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris» et a appelé à utiliser «l’échéance» des JO et «tous les leviers pour créer des mobilisations». Il a dénoncé le «deux poids deux mesures» entre les sportifs israéliens et russes. Ces derniers sont exclus des Jeux pour cause d’invasion russe en Ukraine. Des critiques sur les réseaux sociaux visent par ailleurs les athlètes israéliens qui affichent leur soutien aux opérations militaires de l’Etat hébreu à Gaza. «Nous nous souvenons toujours de ce qui peut se passer», avertissait en janvier Yael Arad, la présidente du comité olympique israélien, interrogée sur la prise d’otages d’athlètes israéliens par un commando palestinien aux Jeux de Munich en 1972.
Selon une source policière, les forces de l’ordre peuvent «s’attendre à des actions de perturbations autour du stade». Elle juge possible «que des gens s’invectivent en tribune» et «que des personnes sifflent ou sortent des drapeaux, par exemple pendant l’hymne». Comme l’expliquent nos confrères du Parisien, le Mali et Israël n’entretiennent plus aucune relation diplomatique depuis 1973 et la guerre du Kippour : «Les tensions ne sont pas élevées pour autant, mais le contexte géopolitique […] rend cette rencontre toute particulière».