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Libération
Coup de chaud

JO de Paris 2024 : face à l’Egypte, les handballeurs français arrachent le nul

JO Paris 2024dossier
Mis en difficulté tout au long du match, les Bleus ont finalement égalisé dans les dernières secondes (26-26). Ils devront remporter leurs deux matchs contre l’Argentine vendredi et contre la Hongrie dimanche pour atteindre les quarts.
Hugo Descat lors du match très compliqué des Bleus contre l'Egypte, le 31 juillet. (Bernadett Szabo/REUTERS)
publié le 31 juillet 2024 à 21h14

Sur un fil tout le match, jamais devant au score après dix minutes de jeu, les Bleus ne sont pas tombés : un but de Ludovic Fabregas à la sirène et les tricolores ont arraché leur premier point de la compétition contre la sélection égyptienne (26-26) après trois matchs, les Danois et les Norvégiens les ayant corrigés avant ça. C’est Elohim Prandi, homme providentiel de la dernière demi-finale européenne miraculeusement arrachée aux Suédois, qui a fait parler la réputation en attirant pas moins de trois défenseurs, libérant la ligne de passe pour le pivot des Bleus.

La première mi-temps tricolore fut cataclysmique. Menés par le futur arrière-droit du Paris-SG Yahia Omar, les Egyptiens ont attaqué la partie petit ballon : un jeu tout en plaisir, buissonnier, avec des courses que la défense tricolore a eu un mal terrible à contrôler. A force de prendre but sur but, les bras des attaquants tricolores ont fini par se crisper et le gardien des champions d’Afrique et d’Angers, Mohamed Aly, taillé comme un tronc d’arbre, est progressivement rentré dans leur tête.

Par le trou de la serrure

Du coup, l’écart est monté. 15-11 à la pause et les Bleus contraints d’aller chercher une énergie nouvelle. Ils mettent sur le banc le gardien Vincent Gérard, les frères Karabatic et Dika Mem, Karl Konan et Dylan Nahi (aux statuts moins affirmés) étant lancés pour porter le fer défensif. A sept minutes du terme et malgré une disgrâce offensive persistante, les Bleus sont à 23 partout, le prix d’une volonté de défendre à la fois exceptionnelle et contrainte, comme s’ils devaient en faire plus que leurs adversaires égyptiens pour un résultat tout juste égal.

L’honnêteté commande de dire que les Egyptiens ont enfumé maintes occasions de couler le bateau tricolore, les tirs finissant non pas dans les mains du gardien français Rémi Desbonnet mais sur le petit filet extérieur ou au-dessus. A une minute du terme, Mem a envolé un ballon d’égalisation qui aurait dû être fatal : l’arrière du Barça a levé les yeux au ciel, les Egyptiens ont encore cafouillé on ne sait trop comment et les Bleus s’en sont sortis par le trou de la serrure.

Ils sont donc encore en vie dans le tournoi, avec les Argentins à venir vendredi puis les Hongrois dimanche avant d’en finir avec ce premier tour des mille souffrances. S’ils remportent ces deux matchs, ils seront au rendez-vous des quarts. Pour y faire quoi, c’est encore autre chose. Et on ne voit pas à quel titre ils aborderaient ces deux dernières rencontres les mains en haut du guidon. Ça commence à parler dans l’entourage des joueurs, notamment de la sous-utilisation de certains (l’ailier Yanis Lenne par exemple) et de la récente prolongation de contrat du sélectionneur Guillaume Gille. Qu’il doit certainement à la bienveillance des stars tricolores à son endroit, stars qu’il se garde bien de bousculer en échange. Tout est aussi là.