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Quart de finale

JO de Paris 2024 : face aux Allemandes, les basketteuses françaises l’emportent sans difficulté

JO Paris 2024dossier
Les Bleues ont remporté ce mercredi 7 août leur quart de finale face à l’Allemagne grâce, notamment, à l’insouciance de Marine Johannès. Elles affronteront les Belges en demi-finale vendredi, avant peut-être de rencontrer les Etats-Unis dans une finale attendue.
La Française Gabby Williams et l'Allemande Luisa Geiselsoder pendant le quart de finale de basket-ball féminin, mercredi 7 août, à Paris. (Mark J. Terrill/AP)
publié le 7 août 2024 à 21h03

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Elles, au moins, elles n’ont pas tergiversé. Pas du genre à gagner petit en prenant un temps mort complètement farfelu comme leurs homologues déchus du hand masculin, éliminés piteusement plus tôt dans l’après-midi. Non, les basketteuses françaises ont roulé sur l’Allemagne pour leur quart de finale olympique (84-71), équilibrant ainsi à 1-1 les duels du jour avec nos voisins d’Outre-Rhin. Elles affronteront la plus hostile Belgique en demi-finale, vendredi 9 août à 17h30 à Bercy.

Hormis au premier quart-temps, où les Allemandes ont vaguement fait illusion, les Françaises leur ont fait le coup de la constriction : aucune marge de manœuvre, ni dans le tempo ni sur les lignes de passes – où les Bleues ont réalisé le chiffre monstrueux de quatorze interceptions. Pour le dire autrement, elles faisaient tout plus vite et mieux que leurs adversaires, notamment grâce à l’insouciance de Marine Johannès, 29 ans, toujours prête dégainer comme si elle jouait encore avec des potes en bas du bâtiment. Partagée par Lyon Villeurbanne et les Liberty de New York ces dernières saisons, elle est l’une des basketteuses les plus intrigantes à regarder jouer, grâce à cette mécanique de shoot furtive et intrépide. Nouvelle partie de haut vol néanmoins pour Johannès, bouclée à 24 points à 8/14 aux tirs.

Une domination physique sans partage

Les salamalecs rapidement consommés, les Françaises se sont installées à leur altitude de croisière, entre +12 et +20 points, et n’en sont jamais redescendues. C’est surtout leur domination physique qui aura été sans partage, contraignant leurs rivales à chercher des fautes pour espérer marquer. En fin de troisième quart-temps, une action, qui hantera longtemps l’ego des Allemandes, l’illustre crûment : un triple contre de la joueuse d’Atlanta Iliana Rupert sur Alexis Peterson et Nyara Sabally, manifestation très agressive de la consigne «non, non, non, on ne passe pas». Pour se maintenir à flot, la Mannschaft n’avait d’autres choix que s’en remettre aux surpuissantes sœurs Nyara et Satou Sabally, d’origine gambienne et rompues au basket américain : 30 points et 19 rebonds à elles deux.

A l’exception d’un étonnant impair contre les Australiennes, 79-72, lors du dernier match de la poule, le plan des Bleues vers la médaille olympique se déroule pour le moment sans accroc. Très impressionnantes, même au cours de leurs matchs de préparation, elles ne sont plus qu’à une marche de la sacro-sainte finale (contre les invincibles Américaines ?). Une curiosité que beaucoup paieraient pour voir, tant il pourrait y avoir match.