Ah, ça va mieux. Aya Nakamura et la garde républicaine, le danseur étoile Guillaume Diop sur les toits de Paris, le yamakasi Assassin’s Creed, Juliette Armanet chantant Imagine, Barbara Butch en Jésus-Christ queer accompagnée de ses apôtres LGBT +, le cheval métallique galopant sur la Seine, le trouple dans la BNF, les Minions sous l’eau, Céline Dion en haut de la tour Eiffel, la Marseillaise d’Axelle Saint-Cirel… Le lendemain, on se perd dans notre décompte à repenser à tous les moments qui nous ont ému lors d’une cérémonie d’ouverture joyeuse, inventive, surprenante, abracadabrantesque et blasphématoire.
S’il ne devait y avoir qu’un symbole, ce serait ce bateau volant devant la Conciergerie, avec à sa poupe la chanteuse lyrique Marina Viotti déclamant le chant révolutionnaire Ah ! ça ira. Elle était portée par les riffs des metalleux Gojira, tandis que des Marie-Antoinette avaient leur tête sous le bras, en dignes martyrs céphalophores. L’instant nous a saisi. «Fluctuat nec mergitur» – «il est battu par les flots et ne sombre pas» –, dit la devise. Malgré la pluie, malgré les adversités, rien n’arrêterait ce navire, rien n’arrêterait cette cérémonie,