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JO de Paris 2024 : la cérémonie et son bateau volant, magnifique hommage à la résilience des Parisiens après les attentats

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Si la peur d’une attaque reste dans les consciences, la cérémonie d’ouverture a été une superbe manière de célébrer une ville qui n’a pas succombé au racisme et aux passions tristes après les attentats de 2015.
Le groupe Gojira lors de sa prestation avec la chanteuse lyrique Marina Viotti à la Conciergerie pour la cérémonie des JO de Paris, vendredi 26 juillet 2024. (Alexis Réau/PRESSE SPORTS)
publié le 27 juillet 2024 à 20h11

Ah, ça va mieux. Aya Nakamura et la garde républicaine, le danseur étoile Guillaume Diop sur les toits de Paris, le yamakasi Assassin’s Creed, Juliette Armanet chantant Imagine, Barbara Butch en Jésus-Christ queer accompagnée de ses apôtres LGBT +, le cheval métallique galopant sur la Seine, le trouple dans la BNF, les Minions sous l’eau, Céline Dion en haut de la tour Eiffel, la Marseillaise d’Axelle Saint-Cirel… Le lendemain, on se perd dans notre décompte à repenser à tous les moments qui nous ont ému lors d’une cérémonie d’ouverture joyeuse, inventive, surprenante, abracadabrantesque et blasphématoire.

S’il ne devait y avoir qu’un symbole, ce serait ce bateau volant devant la Conciergerie, avec à sa poupe la chanteuse lyrique Marina Viotti déclamant le chant révolutionnaire Ah ! ça ira. Elle était portée par les riffs des metalleux Gojira, tandis que des Marie-Antoinette avaient leur tête sous le bras, en dignes martyrs céphalophores. L’instant nous a saisi. «Fluctuat nec mergitur» – «il est battu par les flots et ne sombre pas» –, dit la devise. Malgré la pluie, malgré les adversités, rien n’arrêterait ce navire, rien n’arrêterait cette cérémonie,