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Pour faire la différence dès le début d’une course en natation, il faut effectuer une coulée parfaite. Après avoir plongé dans l’eau en début d’épreuve, et après chaque virage sur toutes les distances qui excèdent 50 mètres (soit une longueur), les nageurs ondulent pour avancer sous l’eau. Dès que leur tête tranche la surface, ils sont obligés de se remettre à nager «normalement».
Sous l’eau, les athlètes vont plus vite. Tout simplement car les résistances sont bien plus faibles en profondeur qu’en surface. De plus, les mouvements utilisés par les nageurs lors des coulées, les fameuses ondulations, leur permettent d’aller plus vite qu’en nageant. L’effet oscillatoire réduit encore les résistances et permet de conserver la vitesse acquise lors de la propulsion. Soit par le plongeon au départ, soit avec une poussée contre le mur après un virage. Certains athlètes ont donc longtemps misé sur les coulées pour écraser la concurrence. Dans les années 90, le Russe Denis Pankratov était capable de parcourir jusqu’à 24 mètres en ondulant, et de refaire surface uniquement pour effectuer son virage. Pour préserver le spectacle et le suspense, les coulées ont été réglementées. Désormais, les nageurs sont autorisés à rester complètement immergés sur une distance qui ne peut excéder 15 mètres.
Le nouveau roi des coulées, c’est le Français Léon Marchand, avec sa souplesse et sa parfaite maîtrise des ondulations. Le prodige n’hésite pas à jouer de cet atout, en passant le plus de temps possible sous l’eau pendant ses courses. L’été dernier, lors de son record du monde sur 400 mètres 4 nages, il est resté immergé sur plus de 100 mètres. Loin devant le précédent détenteur du record, l’Américain Michael Phelps, et ses 77 mètres parcourus en immersion.