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Bilan

JO de Paris 2024 : la France dans ses objectifs de médailles à mi-parcours

JO Paris 2024dossier
A mi-parcours, les Bleus semblent bien partis pour terminer leurs olympiades dans le top 5 au classement des médailles, soit l’objectif fixé par le gouvernement.
Le podium 100% français du BMX racing – Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu – vendredi 2 août. (Agustin Marcarian/Reuters)
publié le 4 août 2024 à 17h39

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Le «home advantage» a l’air de bien fonctionner. Très bien, même : ce dimanche 4 août, soit un peu plus d’une semaine après le début des Jeux à la maison, la France pointait toujours sur le podium du tableau des médailles, en troisième position, avec 44 distinctions dont 12 en or. A l’issue du jour 7, vendredi, elle avait déjà dépassé son total de Tokyo il y a trois ans (33) et en avait amassé, en moyenne, deux fois plus qu’au même moment sur les huit dernières olympiades.

Des débuts de Jeux «pour le moment exceptionnels», s’enthousiasmait dimanche David Lappartient, président du comité olympique national, à l’occasion d’un point presse organisé au Club France en forme de bilan de mi-parcours. Lappartient cite notamment les 9 breloques glanées lors de la seule journée de vendredi, égalant le record d’Atlanta en 1996. Et la prouesse de Léon Marchand qui détient le record français de médailles d’or (4) sur une même édition des Jeux d’été pour un athlète en individuel.

Surtout, la France est dans ses «temps de passage» – pour reprendre une expression chère aux sportifs et à Tony Estanguet – des objectifs les plus récents qu’elle s’était fixés. L’ancienne barre des 80 médailles envisagée au moment de l’attribution des Jeux par l’ex-ministre des Sports Laura Flessel en 2017 – dont on s’est vite rendu compte qu’elle serait inatteignable – a laissé place à une ambition plus sensée, formulée par Emmanuel Macron lui-même, martelée en avril par le Président : figurer dans le top 5 du classement des médailles.

Taux de conversion

Un cap rappelé dimanche par Claude Onesta, de l’Agence nationale du sport, cette cellule créée en 2019 et financée par l’Etat, dont l’une des principales missions consiste à développer le haut niveau français. Et sur qui tous les regards se tournent lorsqu’il faut parler médaille. Alors l’ancien grand manitou du handball a sorti les fiches, et égrené les datas.

Onesta parle en «potentiels de médailles». C’est-à-dire ces «athlètes ou équipes qui étaient déjà positionnés sur des podiums mondiaux lors des compétitions» dans les deux ans qui ont précédé les JO. «Et quelques athlètes à des 4e et 5e place, à une distance infime du podium, et qui avaient déjà battu les meilleurs mondiaux dans certaines circonstances.» Début juillet, ce chiffre était de 100. Au premier jour des Jeux, il est retombé à 85 en raison des non-sélectionnés et autres forfaits de dernière minute. Sur la première semaine, 36 médailles ont été obtenues sur un potentiel de 43. Soit un «taux de conversion de médailles mondiales en olympiques» de 84 %.

C’est sans doute la plus grande satisfaction du côté du mouvement sportif : cette faculté à faire fructifier les résultats mondiaux. A Tokyo, ce taux de conversion n’était que de 50 % quand, pour les autres pays devant au classement, il se situait plutôt «entre 70 et 80 %». Au 2 août, il restait donc 42 potentielles médailles françaises en jeu.

D’autres opportunités de titres

La perspective de demeurer dans le top 5 à l’issue de la quinzaine est donc réelle. Reste que selon les critères historiques établis par le CIO, le classement final est conditionné par le nombre de médailles d’or. Si l’on se réfère au tableau de Tokyo, cela nécessite d’en grappiller au moins 17.

L’autre source de projections pré-Jeux jugée plutôt fiable, le cabinet Gracenote-Institut Nielsen, tablait sur 60 récompenses dont 27 breloques dorées dans son dernier rapport. Un chiffre un peu cavalier. La première semaine a certes accouché de 12 médailles d’or, mais plusieurs opportunités de titres n’ont pas été transformées. Les deux «mauvais élèves» : le judo féminin et l’escrime par équipes, programmés pour rapporter respectivement trois et deux médailles d’or. En seconde semaine, d’autres opportunités de titres – le relais mixte de triathlon, le handball, le volley, le breaking, Sofiane Oumiha en boxe, Benjamin Thomas en cyclisme sur piste, Lauriane Nolot en voile, Althéa Laurin en taekwondo – pourraient permettre d’atteindre les 17.