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Libération
Le geste olympique

JO de Paris 2024 : la prise porte-plume, l’arme préférée du pongiste Félix Lebrun

JO Paris 2024dossier
A chaque discipline sa technique, essentielle, esthétique ou spectaculaire. Aujourd’hui, la signature du joueur français, utilisée plus souvent parmi les joueurs asiatiques.
Félix Lebrun, lors de sa demi-finale perdue face au Chinois Fan Zhendong, le 2 août 2024. (Petros Giannakouris/AP)
publié le 5 août 2024 à 18h30

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C’est un peu la signature de Félix Lebrun. Le médaillé de bronze est l’un des rares Européens sur le circuit à adopter une prise de raquette dite «porte-plume». A savoir que le prodige français de 17 ans, qui joue son huitième de finale par équipes hommes ce lundi à 20 heures contre la Slovénie, la prend exactement de la même manière que l’on prend un stylo-plume : le pouce et l’index placés de sorte à former une pince côté coup droit, les trois autres doigts empilés côté revers, avec le majeur collé contre la surface de la raquette. C’est notamment lui qui va donner l’impulsion et de la puissance aux coups.

Mais l’intérêt de la prise, c’est la grande liberté de coups qu’elle confère. «C’est une prise vraiment cool à jouer, elle offre beaucoup d’options différentes par rapport à la prise orthodoxe, justifie Félix Lebrun sur le site du CIO. Le poignet est beaucoup plus libre, notamment en remise de service, donc on peut avoir beaucoup plus de variété dans le jeu.»

Pas vraiment naturel, le geste a vu le jour dans les années 30 en Hongrie, grâce à l’une des grandes pongistes féminines de l’époque, Anna Sipos, 21 médailles aux championnats du monde, dont 11 en or. De quoi forcément intriguer la concurrence. La technique s’est exportée avec succès en Asie, où ils sont plus nombreux à l’utiliser aujourd’hui qu’ailleurs. Le champion olympique 2008 à Pékin, Ma Lin, terrassait ses adversaires en jouant porte-plume. Si le jeune Lebrun n’a pas pu l’imiter en simple, l’espoir est encore permis dans l’épreuve par équipes.