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Alleluia

JO de Paris 2024 : la Seine est enfin «conforme à la baignade», le comité d’organisation croise les doigts

Pour la première fois depuis le début du mois de juin, les eaux du fleuve sont déclarées propres à la baignade. Et malgré un fort débit, le comité d’organisation assure que la cérémonie d’ouverture du 26 juillet pourra être adaptée.
Sur la Seine, mardi 2 juillet 2024. (Sarah Meyssonnier/REUTERS)
publié le 4 juillet 2024 à 17h45

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Ils n’ont pas fini de scruter le ciel mais c’est un premier soupir de soulagement, à vingt-deux jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Selon les résultats d’analyses bactériologiques publiés ce jeudi 4 juillet, la Seine, même très haute et très tumultueuse, a été propre à la baignade plusieurs jours de suite fin juin. C’est la première fois que c’est le cas depuis la publication hebdomadaire de résultats, début juin. Cela est dû notamment au temps ensoleillé des premiers jours de l’été et malgré un débit «quatre à six fois» supérieur «au débit habituel d’été», soulignent la mairie et la préfecture de région dans leur bulletin hebdomadaire.

Dans la matinée, l’adjoint d’Anne Hidalgo chargé des JOP et de la Seine, Pierre Rabadan, avait vendu la mèche en visitant la place de la Concorde, où vont se dérouler les épreuves de sport urbain (basketball 3x3, BMX freestyle, skateboard et breaking). «Les résultats des derniers jours sont satisfaisants et conformes à la baignade, a déclaré l’ancien rugbyman au micro de RMC Sport. On savait pourquoi cela ne l’était pas, par rapport aux fortes pluies qu’il y a eu en mai et en juin. Maintenant, les résultats de la qualité de l’eau sont conformes à nos besoins. Il faut évidemment que les prochains jours continuent en ce sens-là, mais je n’ai pas d’inquiétude. On sera au rendez-vous des Jeux.»

«On va revenir dans les normes»

La Seine doit être le théâtre de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, vendredi 26 juillet, et trois épreuves doivent s’y tenir, la nage du triathlon, le marathon de nage libre et le paratriathlon. La pollution de l’eau est un sujet d’inquiétude mais il n’est pas le seul. En raison de fortes pluies continues au printemps et depuis début juin, le débit du fleuve qui traverse la capitale s’est inscrit quasiment tout le mois au-dessus de 300m³/s, soit près de deux à trois fois la normale estivale établie habituellement entre 100 et 150 m³/s. Il est même parfois monté au-dessus de 600. Ce fort débit avait d’ailleurs conduit à l’annulation d’une des répétitions de la flotte de bateaux le 24 juin, ainsi que celle des nageurs en eau libre quinze jours avant.

Mais selon Thierry Reboul, directeur des cérémonies au comité d’organisation de Paris 2024, la cérémonie du 26 juillet peut être «adaptée» jusqu’à 500 m³/s. «On sait faire à l’identique jusqu’à 300 m³/s, a-t-il affirmé à l’AFP jeudi. Ce qu’il faut éviter c’est d’être au-dessus de 500 m³/s, [car] les bateaux ne vont non plus à 9 km/h, mais à 12 km/h», précise-t-il. Comme le show artistique, qui se tiendra essentiellement sur les quais, ponts et toits le long de la Seine, est synchronisé avec la parade fluviale, on aurait «tout le timing bouleversé».

Entre 300 et 500 mètres cubes, il y aura «une adaptation», comme «enlever les bateaux qui sont les plus hauts». Car le débit peut aussi être en partie corrélé avec la hauteur de l’eau, qui peut devenir problématique pour passer sous certains ponts de Paris. Malgré cette météo contrariante, «on est assez sereins», a assuré Thierry Reboul, qui a reçu ce jeudi matin les prévisions météo des trois prochaines semaines, et se veut rassurant : «On va revenir dans les normes.»