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Il faut imaginer un joueur campé sur la ligne des trois points, un regard pour saisir les déplacements de ses coéquipiers. Puis une passe qui fuse dans le ciel lillois, avec Victor Wembanyama ou Rudy Gobert qui la réceptionne dans les airs et dunke devant une foule qui a à peine eu le temps de se lever. Avec nos deux tours bleues, le alley-oop peut s’avérer être une arme redoutable en attaque, dévastatrice pour les défenses. L’idée de base est simple : un joueur envoie la balle en l’air vers un coéquipier, afin que celui-ci la réceptionne et la catapulte dans le panier sans toucher le sol.
#Paris2024 | 🏀 🇺🇸 Le alley-oop entre Stephen Curry et Jayson Tatum 🔥
— francetvsport (@francetvsport) July 31, 2024
Les Américains déroulent face au Soudan du Sud 57-36 !
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Aussi anglophone soit-elle, l’expression est d’origine française. Et, plus étonnant encore, elle ne faisait pas partie du jargon des basketteurs tricolores des années 70, mais vient du monde du cirque. Plus précisément des acrobates. Lorsqu’ils se rattrapaient en l’air durant les spectacles, ces derniers avaient pour habitude de ponctuer les séquences d’un subtil «Allez hop». Ne restait plus qu’à américaniser le tout. Et mythifier l’un des plus illustres héritages lexicaux sportifs de la France.
Techniquement, le terme apparaît dans le football américain des années 50, pour décrire les longues passes par-dessus la défense très utilisées par les San Francisco 49ers. L’expression dérive ensuite vers le basket. Difficile d’y attribuer un «inventeur» : il semblerait que les illustres Wilt Chamberlain et Bill Russell, qui ont surtout œuvré dans les deux décennies suivantes, aient testé la combinaison. Mais l’histoire retient surtout l’ancienne gloire NBA David «Skywalker» Thompson et ses coéquipiers de l’université d’Etat de Caroline du Nord qui popularisèrent l’action dans les années 70. Cette même fac demeure d’ailleurs connue pour avoir réalisé le alley-oop le plus décisif de l’histoire du basket universitaire américain, en finale du championnat 1983.