Il pourrait devenir le plus grand porte-drapeau de l’histoire de la France. Pas forcément en talent ou en palmarès - ce n’est pas à Libé d’en juger - mais du haut de ses 2m16, Rudy Gobert écrase en taille tous les sportifs tricolores qui ont eu jusqu’ici le privilège d’ouvrir le cortège des Bleus lors des cérémonies d’ouverture olympiques. Actuellement aux Etats-Unis pour disputer avec Minnesota les playoffs NBA, le joueur a fait acte de candidature dans un entretien au Monde pour être porte-drapeau de la délégation française sur la Seine le 26 juillet. «Bien sûr que je postule, j’en ai toujours rêvé et ce serait un incroyable honneur, dit-il au quotidien. Je me suis toujours dévoué à l’équipe de France et ce serait une nouvelle manière de représenter le pays.»
Elu trois fois meilleur défenseur de la NBA et candidat à une quatrième récompense cette saison, trois fois sélectionné au All-star, multimédaillé avec l’équipe de France… L’intérieur présente un sacré CV. Surtout, il coche toutes les cases imposées par le Comité olympique français (CNOSF) pour être porte-drapeau : il n’a jamais obtenu ce privilège, a déjà disputé les JO (deux fois, pour une médaille d’argent à Tokyo) et n’a pas eu, à notre connaissance, de démêlés avec la justice.
Neuf basketteurs porte-drapeau à Tokyo
S’il était désigné porte-drapeau, Rudy Gobert serait le premier basketteur français à prendre la tête de la délégation tricolore. Par le passé, Tony Parker ou Céline Dumerc avaient déjà fait part de leur souhait d’incarner ce rôle, sans que leurs candidatures ne soient retenues. Plusieurs pays ont en revanche déjà mis en avant des basketteurs lors d’Olympiades : en 2021, pas moins de neuf basketteurs ou basketteuses, dont le Japonais Rui Hachimura qui évoluait à domicile, avaient eu ce privilège. Le géant chinois Yao Ming (13cm plus grand que Gobert !) l’a même été deux fois, en 2004 et 2008.
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Reste que pour Rudy Gobert la concurrence sera rude. Renaud Lavillenie, Florent Manaudou ou Ervin Ngapeth chez les hommes, Mélina Robert-Michon, Pauline Ferrand-Prévot, Wendie Renard ou Estelle Mossely chez les femmes, nombreux sont les sportifs à avoir déjà fait acte de candidature. Les porte-drapeau (un homme et une femme) seront désignés par leurs pairs. Les votants, à savoir l’intégralité des athlètes qui composeront la délégation française cet été (soit entre 560 et 565 sportifs), devront choisir un seul nom parmi une short-list où ne pourront figurer qu’un candidat et une candidate par discipline.
Avant de pouvoir être élu, l’intérieur de Minnesota devra d’abord avoir été choisi par la Fédération française de basket, où il pourrait être en concurrence avec son capitaine chez les Bleus, Nicolas Batum, que beaucoup imaginent également candidat.