C’est pourtant le même plat, presque les mêmes ingrédients. Mais la saveur est différente sans que l’on sache s’il nous manque un truc ou si on est simplement écœurés. A bien y réfléchir, ce football-là laisse comme un arrière-goût légèrement désagréable. Comme si le cuir n’était pas aussi bon quand il est cuisiné dans la marmite olympique. Vendredi soir, devant France-Argentine, on s’est senti étrangement mal à l’aise face à des comportements habituellement acceptés, quand ils ne sont pas carrément encouragés, sur les terrains pros. Hurlements dirigés vers des arbitres à l’autorité pas toujours bien placée, virilité surjouée de coachs ayant visiblement des choses à prouver, ballon dégagé au loin pour grappiller des secondes qui seront de toute façon rattrapées… Des chamailleries banales qui ne méritent pas qu’on s’y attarde plus. Sauf qu’en zappant, on pouvait tomber sur deux champions de BMX qui se retournaient dès la ligne d’arrivée franchie pour vérifier si leur pote complétait bien le podium. On retenait une larme pour ne pas craquer devant la médaille de bronze d’un «vieux gorille» des bassins. On saluait la dignité d’
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JO de Paris 2024 : le foot masculin, discipline olympique, vraiment ?
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A la fin du match entre la France et l'Argentine, vendredi 2 août à Bordeaux. (Philippe Lopez/AFP)
par Ludovic Séré
publié le 3 août 2024 à 15h47
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