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Escalade de vitesse

JO de Paris 2024 : le grimpeur Bassa Mawem, bien aîné

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JO Paris 2024dossier
Le vétéran de l’équipe de France signe sa dernière compétition ce jeudi 8 août, en phase finale de l’escalade de vitesse. Un adieu teinté de mélancolie, en raison de l’absence de son frère et binôme Mickael.
Bassa Mawem de France au Bourget lors des qualifications du mardi 6 août. (Benoit Tessier/REUTERS)
publié le 8 août 2024 à 5h48

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Voilà dix ans que le milieu de l’escalade dit à Bassa Mawem qu’il est trop vieux. Au diable les contempteurs. A bientôt 40 ans, le vétéran de l’équipe de France s’est comme bonifié. Mardi, sous les yeux de 6 000 âmes exaltées au Bourget, l’athlète s’est qualifié de justesse en finale, écopant de la 8e place à la vitesse, une épreuve qui ressemble à un 100 mètres d’athlétisme, version verticale. Ce mur de 15 mètres à gravir le plus vite possible, le vice-champion du monde de vitesse l’a survolé tel Spiderman en 5,16 secondes, un record personnel. Son rival, l’Ukrainien Yaroslav Tkach de 22 ans ? 5,17 secondes. Et la belle histoire s’écrit.

Pourtant, quand on le rencontre début juillet à trois semaines des Jeux, Bassa Mawem se montre mi-cordial mi-taciturne. Faut-il blâmer la sécheresse de la microcuisse de poulet gisant dans son assiette ? «Je dois maigrir, soutient l’athlète (1,83 m, 80 kilos) qui s’entraîne toute l’année au même poids. Si on arrive à perdre 2 kilos juste avant la compète, c’est bien car on grimpe plus léger.» Le corps veut devenir plus gracile, mais le cœur est inexorablement lourd. La raison : l’absence de