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Voilà dix ans que le milieu de l’escalade dit à Bassa Mawem qu’il est trop vieux. Au diable les contempteurs. A bientôt 40 ans, le vétéran de l’équipe de France s’est comme bonifié. Mardi, sous les yeux de 6 000 âmes exaltées au Bourget, l’athlète s’est qualifié de justesse en finale, écopant de la 8e place à la vitesse, une épreuve qui ressemble à un 100 mètres d’athlétisme, version verticale. Ce mur de 15 mètres à gravir le plus vite possible, le vice-champion du monde de vitesse l’a survolé tel Spiderman en 5,16 secondes, un record personnel. Son rival, l’Ukrainien Yaroslav Tkach de 22 ans ? 5,17 secondes. Et la belle histoire s’écrit.
Pourtant, quand on le rencontre début juillet à trois semaines des Jeux, Bassa Mawem se montre mi-cordial mi-taciturne. Faut-il blâmer la sécheresse de la microcuisse de poulet gisant dans son assiette ? «Je dois maigrir, soutient l’athlète (1,83 m, 80 kilos) qui s’entraîne toute l’année au même poids. Si on arrive à perdre 2 kilos juste avant la compète, c’est bien car on grimpe plus léger.» Le corps veut devenir plus gracile, mais le cœur est inexorablement lourd. La raison : l’absence de