Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.
C’est un moment suspendu dans l’air, pendant lequel tout le monde arbore une bouche en O. Celui où le grimpeur prend son élan et s’envole entre les prises du bloc de 4,5 mètres. Ce saut impressionnant, auquel s’adonnent les grimpeurs depuis lundi 5 août au Bourget (Seine-Saint-Denis) dans les épreuves d’escalade, et qui semble d’une légèreté folle, porte un nom : le jeté. Geste emblématique du bloc, il s’oppose au mouvement statique. Son but est de rattraper avec les doigts la prise qui n’aurait pas été accessible autrement. Plus le saut est droit et rapide, plus la réception est précise.
A lire aussi
La recette pour réussir un jeté ? En avoir sous la pédale. Tout part de l’impulsion des jambes, qui agissent comme un ressort et créent un élan d’environ 8 km/h. Contre toute attente, les mains doivent quitter la prise le plus tard possible. Pour atteindre le module convoité, il faut rester bien proche du mur. Cela nécessite un gainage de tous les instants, au risque de se confronter à la Némésis du grimpeur : le «balan», qui, comme son nom l’indique, est le balancement du corps.
L’un des jetés les plus exigeants de la discipline se trouve à Fontainebleau sur le bloc au poétique nom de Rainbow Rocket, dont la difficulté s’élève à 8a (le maximum étant 9b +). Le mouvement fascine tellement qu’en parallèle des compétitions d’escalade, des concours de jeté pur sont organisés. Les derniers records en date : 2,85 m chez les hommes, et 2,31 m chez les femmes. Qui dit mieux ?