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Libération
Tuile

JO de Paris 2024 : le marathonien Mehdi Frère suspendu deux ans pour des manquements auprès de l’antidopage

Sélectionné pour les Jeux, l’athlète de 27 ans a écopé d’une suspension jusqu’en 2026 pour trois manquements à ses obligations de localisation. Il a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport, a déclaré son avocat ce mardi 9 juillet.
Mehdi Frère au marathon de Valence le 3 décembre 2023. (Stadion-Actu/PRESSE SPORTS)
publié le 9 juillet 2024 à 12h24

La route vers les JO s’obscurcit pour Mehdi Frère. Le marathonien français, sélectionné pour les Jeux olympiques qui s’ouvrent dans moins de vingt jours à Paris, vient d’être «suspendu pour une période de deux ans par le tribunal disciplinaire de World Athletics [la Fédération internationale d’athlétisme]», en raison de manquements à ses obligations antidopage, annonce son avocat Me Laurent Fellous, confirmant une information du Parisien et de France Info. L’avocat a précisé que l’athlète de 27 ans allait faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) en espérant une décision avant les Jeux.

Mehdi Frère figurait dans la liste des sélectionnés dévoilés dimanche 7 juillet par la Fédération française d’athlétisme (FFA). En juin dernier, il avait pourtant été suspendu provisoirement par World Athletics, juste avant les championnats d’Europe de Rome, conduisant la FFA à retirer l’athlète de sa sélection européenne.

«Inexactitude»

Avant cela, le marathonien français était dans le viseur de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) depuis des mois en raison de potentiels manquements à ses obligations antidopage, selon les révélations du site spécialisé «Spe15» en mai dernier.

L’athlète de 27 ans, présélectionné pour les JO après son chrono canon au marathon de Valence en décembre 2023 (en 2 heures, 5 minutes et 43 secondes), avait reçu fin avril une notification de la part de l’AIU concernant un «manquement présumé», avait confirmé à l’époque son avocat, Me Laurent Fellous. Intégré dans les groupes cibles de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et de l’AIU, Mehdi Frère devait renseigner chaque jour un créneau d’une heure pour permettre un contrôle en précisant sa localisation.

Le manquement présumé concerne là une «inexactitude» dans la localisation transmise. Mehdi Frère l’a contesté mais s’il est avéré, il s’agirait du troisième manquement de l’athlète en moins d’un an. Le marathonien avait été notifié d’un premier manquement en février 2023 (toujours lié à des questions de localisation). Son deuxième manquement remonte à l’automne dernier et le dernier à février 2024.