Il a été l’un des fers de lance de l’athlétisme tricolore et rêvait de Paris pour conclure sa carrière en beauté. Dimitri Bascou, champion d’Europe du 110 m haies et «bronzé» à Rio en 2016 sur la même distance, a été testé positif à «une substance de type stéroïde», annoncent ce mardi 9 avril le Parisien et France Info. Les deux médias précisent que le contrôle aurait été effectué le 28 janvier, lors du Meeting de Val-de-Reuil (Eure). Selon France Info, Bascou aurait reçu vendredi 5 avril la notification de son contrôle revenu positif par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). «L’origine serait possiblement liée à un complément alimentaire», précise le média. «Stupéfait», l’athlète précise à France Info faire «très attention avec les marques avec qui [il] travaille depuis des années». Il s’exprimera après sa rencontre avec l’AFLD.
Lors des Jeux de Rio 2016, alors âgé de 29 ans, il était devenu le deuxième Français de l’histoire à décrocher une médaille olympique dans la discipline, après Guy Drut, champion olympique 1976 et médaillé d’argent en 1972.
Reconverti dans la musculation
C’était l’année de son apogée, marquée alors par un record de France – toujours d’actualité – du 60 m haies en salle (7 sec 41), une médaille de bronze aux Mondiaux de Portland en salle, un titre de champion de France à Angers et l’or aux championnats d’Europe, quelques semaines avant les JO.
Un temps retraité après avoir échoué à se qualifier pour les Jeux de Tokyo, reconverti dans la musculation, le Martiniquais natif de Schœlcher avait décidé de rechausser les pointes en 2022 pour tenter de clore à 37 ans sa carrière de la meilleure des manières, à Paris. En octobre, le hurdler avait lancé une cagnotte en ligne pour financer sa préparation en vue des JO de Paris. Ce contrôle positif pourrait bien signer la fin de son aventure olympique. Et de sa carrière dans l’athlétisme pro tout court. Contactée par Libération, l’AFLD affirme ne pas être habilitée à commenter l’affaire avant la fin de la procédure disciplinaire.