Une grande salle neutre, faux plafonds et murs blancs. Au centre, une immense table ovale avec, pour seule déco, une horloge affichant le compte à rebours jusqu’à l’ouverture des JO. Bienvenue dans la war room de la «Prif» (Préfecture d’Ile-de-France), au dernier étage du Ponant, l’immeuble de verre où officie depuis quatre ans Marc Guillaume, 59 ans. Un seul objectif pour l’ex-secrétaire général du gouvernement : que la France soit prête pour accueillir le plus grand événement mondial. «A date, il n’y a aucun sujet sur lequel on ne sera pas prêts. A la fin il va se passer des trucs, comme en février, quand un bateau a percuté le pont Sully, mais l’Etat aura fait sa part du boulot», assure le préfet.
10h28. La réunion hebdomadaire «JOP» (pour Jeux olympiques et paralympiques), à laquelle Libération assiste en exclusivité, s’apprête à commencer. Le préfet est sur le pont depuis 8 heures : il vient de passer 90 minutes avec Thierry Reboul, le directeur des cérémonies du Comité d’organisation des JO, pour travailler sur la parade fluviale du 26 juillet. Tous les services de l’Etat sont impliqués dans la planification de ce rendez-vous planétaire. Et tout est passé en revue, du comptage des gilets de sauvetage au contrôle vétérinaire des chevaux pour les épreuves d’équ