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Les sons d’Eminem résonnent en boucle, entre le fracas des poids qui tombent au sol et le rythme effréné des tapis de course. Dans la salle de musculation du Centre régional jeunesse et sports (CRJS) de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, douze athlètes africains s’affairent en musique. Corps musclés et affûtés, ils se lancent des défis sur les barres de tractions, discutent entre eux et se charrient. «Depuis que je suis arrivée au centre, j’ai amélioré mes capacités physiques et mes chronos, ça se voit à chaque fois que je participe à une compétition internationale», se réjouit Natacha Ngoye Akamabi. Originaire du Congo, la sprinteuse de 31 ans s’entraîne en France depuis deux ans avec l’objectif de se qualifier pour les Jeux de Paris (qu’elle a atteint).
Elle bénéficie, comme les onze autres athlètes, de la «bourse de solidarité olympique», un dispositif d’aide proposé par le Comité international olympique (CIO) avant chaque olympiade pour soutenir des sportifs défavorisés, qui n’ont parfois pas accès chez eux à un gymnase, une piscine, un coach ou du matériel adapté pour s’entraîner. Avant d’arriver, son dossier a été proposé par son Comité national olympique (CNO), puis évalué par le CIO, qui étudie plusieurs critères comme la cohérence entre le projet sportif et les performance