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JO de Paris 2024 : le syndicat des artistes maintient son préavis de grève pour la cérémonie d’ouverture

JO Paris 2024dossier
Il dénonce les conditions d’embauche de «250 à 300 danseurs intermittents du spectacle», sur les 3 000 recrues à des conditions «honteuses, sans défraiement, ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins».
Répétition de la chorégraphie d'ouverture des Jeux Olympiques à Saint-Denis, le 7 juin 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 21 juillet 2024 à 22h10

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La mise en Seine serait-elle contraire au droit des mises en scène ?. Le syndicat défendant les artistes interprètes SFA-CGT a annoncé dimanche en début de soirée qu’il maintenait son préavis de grève pour le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture des JO, à l’issue d’une réunion avec le comité d’organisation qui n’a rien donné. Il dénonce «de criantes inégalités de traitement» entre les artistes recrutés pour les cérémonies. «On n’a vraiment aucune évolution à l’issue de cette réunion, les ponts ne sont pas rompus mais rien n’a évolué, a rapporté à l’AFP un membre de ce syndicat. On va retourner vers les danseurs mais on n’a rien à leur donner, on reste sur un constat qui n’est pas très positif la porte est restée ouverte» pour se revoir «mais il n’y a pas de date pour une nouvelle réunion».

Le préavis de grève porte sur le spectacle du 26 juillet ainsi que sur les prochaines répétitions de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, programmée le 28 août. Le syndicat dit avoir «alerté» à plusieurs reprises Paname 24, le producteur exécutif des cérémonies, «de pratiques contractuelles non conformes à la convention collective» des entreprises artistiques et culturelles. Un membre du SFA avait expliqué mercredi à l’AFP qu’environ «250 à 300 danseurs intermittents du spectacle», sur les 3 000 recrues, ont été embauchés à des conditions «honteuses, sans défraiement, ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins».

«Pourquoi certains artistes non parisiens sont et seront défrayés et logés, quand la majorité d’entre eux - les plus précaires - ne le sera pas, quand bien même ils et elles auraient les mêmes contrats de travail ?», demandait-il. Paris-2024, interrogé mercredi par l’AFP, avait répondu prendre «le sujet des conditions de travail des personnes travaillant pour les Jeux très au sérieux». «Après vérification, nous avons pu constater que notre prestataire Paname 24 s’est conformé strictement au droit, en appliquant les conventions collectives applicables à la profession de danseur», avait assuré une porte-parole des organisateurs des JO, faisant valoir «un cachet supérieur au minimum conventionnel arrêté». Le 26 juillet, à partir de 19 h 30, quelque 3 000 danseurs, musiciens, comédiens prendront d’assaut les berges de la Seine et ses ponts sur un parcours de six kilomètres jusqu’à la Tour Eiffel, pour une cérémonie d’ouverture hors norme, organisée pour la première fois hors d’un stade.