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La promenade parisienne du roi LeBron a bien failli s’interrompre au soir du jeudi 8 août, lorsqu’une escouade de Serbes peu respectueux des us monarchiques, a assailli la diligence de Team USA en demi-finale des JO. Seigneur, le «King», aux biceps et aux mâchoires patibulaires, a maté la mutinerie par ce que l’on appelle un triple double au basket : plus de 10 unités dans trois catégories statistiques différentes, à savoir 16 points, 12 rebonds et 10 passes décisives. Victoire homérique des Américains 95-91.
Maître zen
A 39 ans, LeBron James va donc jouer sa troisième finale olympique, ce samedi 10 août à 21 heures, contre les Bleus à l’Arena de Bercy. Une victoire lui octroierait une troisième breloque en or, après Pékin en 2008 et Londres en 2012. Si ses semblables fantasment pareille addition, lui profane les records comme on enfile les perles. Indécent lorsque l’on sait qu’il a snobé les JO de Rio en 2016 et ceux de Tokyo en 2021 pour se concentrer sur sa carrière NBA…
Au sein de Team USA, où la myriade de stars a été rebaptisée «les Avengers», LeBron James fait office de pater familias. Barbe blanchie, durag n’enserrant pas de locks mais une calvitie, l’ailier des Lakers la joue maître zen. Avec 40 000 points en carrière – record de l’histoire outre-Atlantique – et quatre bagues de champion NBA (avec Miami, Cleveland et Los Angeles), le cœur doit en effet palpiter moins fort. Cet été, le «King» a d’ailleurs laissé filtrer une certaine lassitude, faisant planer le doute sur une reprise de la saison en octobre à Los Angeles. Finalement, il en sera, mais encore pour une histoire de filiation.
Profils
En juin, les Lakers ont recruté Bronny James en 55e position lors de la draft, cette grande loterie où les franchises complètent leurs effectifs avec des jeunes espoirs de leur choix. Le «King» va donc faire matchs communs avec le fiston, 19 ans, dans ce qui était une doléance appuyée à défaut d’être un caprice. Ce soap, dont l’Amérique raffole déjà, aurait toutefois pu ne jamais advenir. En juillet 2023, Bronny est tombé net à un entraînement de son équipe universitaire, les Trojans de Californie du Sud : arrêt cardiaque, massage de la poitrine, soins intensifs. Le mal serait dû à une «malformation congénitale», que le clan James estime sous contrôle aujourd’hui. Entre les lignes, LeBron sous-entend que c’est cela qui le fait toujours courir, même s’il attraperait volontiers un dernier petit cercle d’or pour la route.